Joachim du Bellay |
Comme le marinier, que le cruel orage A longtemps agité dessus la haute mer, Ayant finalement à force de ramer Garanti son vaisseau du danger du naufrage, Regarde sur le port, sans plus craindre la rage Des vagues ni des vents, les ondes écumer : Et quelqu'autre bien loin, au danger d'abîmer, En vain tendre les mains vers le front du rivage. Ainsi, mon cher Morel, sur le port arrêté, Tu regardes la mer, et vois en sûreté De mille tourbillons son onde renversée : Tu la vois jusqu'au ciel s'élever bien souvent, Et vois ton Du Bellay à la merci du vent Assis au gouvernail dans une nef percée. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Joachim du Bellay (1522 - 1560) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Joachim du Bellay | |||||||||
Biographie / OuvresJoachim du Bellay est né au château de La Turmelière, en Anjou, en 1522. Il est originaire d'une famille de cardinaux, de diplomates et de gouverneurs. Orphelin de père et de mère avant qu'il n'ait 10 ans, il est confié à la tutelle de René, son frère aîné. Ce dernier le néglige. Si l'on en croit les propres affirmations de Joachim du Bellay, il a une enfance triste, solitaire à la Turmelière dans |
|||||||||