Joachim du Bellay |
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestui-là qui conquit la Toison, Et puis s'en est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrais-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais romains le front audacieux ; Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine, Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin, Plus mon petit Lire que le Mont-Palatin, Et plus que l'air marin la douceur angevine. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Joachim du Bellay (1522 - 1560) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Joachim du Bellay | |||||||||
Biographie / OuvresJoachim du Bellay est né au château de La Turmelière, en Anjou, en 1522. Il est originaire d'une famille de cardinaux, de diplomates et de gouverneurs. Orphelin de père et de mère avant qu'il n'ait 10 ans, il est confié à la tutelle de René, son frère aîné. Ce dernier le néglige. Si l'on en croit les propres affirmations de Joachim du Bellay, il a une enfance triste, solitaire à la Turmelière dans |
|||||||||