wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Joseph Marie Loaisel de Tréogate



Aux ames sensibles - Poéme


Poéme / Poémes d'Joseph Marie Loaisel de Tréogate





Mon oil est fatigué de ce jour homicide...
Le temps s'appesantit dans sa course rapide ;
Il semble sur ces lieux voler plus lentement.
Et pour voir mes douleurs, s'arrêter un moment.
Tel souvent, le vautour dans sa vorace joie,
Plane et semble immobile en déchirant sa proie ;
Tel le temps destructeur de mes frêles plaisirs,
Sur moi pèse, entouré de mortels souvenits.



Ô soleil! va porter dans un autre hémisphère
Ton flambeau trop ptopice aux crimes de la terre.
Tu vis ces bienfaiteurs du vulgaite admirés,
Jetet avec éclat leurs dons déshonorés.
Répandre en même temps, par une affreuse injure,
Le baume et le venin dans la même blessure.
Outrager l'infortune en lui tendant les bras.
Et s'étonner encor de trouver des ingrats.



Tu vis la terre ouverte en d'immenses abîmes,
Frémir de dévorer des mondes de victimes :
Et ces monstres heurtant les bouts de l'univers.
Revenir furieux l'écraser sous ses fers.
La tendre humanité, sous leurs pieds renversée.



Dans son sein refoula sa plainte méprisée.
Tu le vis, ô soleil, et ton front radieux.
Tranquille, a poursuivi sa marche dans les
Cieux.



O nuit !
Viens me couvrir de tes noires ténèbres !
Tu servis les forfaits et leurs trames funèbres ;
Mais le juste effrayé des attentats du jour,
Se sauve dans ton ombre, heureux de ton retour.
C'est là qu'il se retrouve et vit avec lui-même.
C'est de là qu'emporté vers la voûte suprême,
Et laissant sous ses pieds ce globe malheureux,
Pour les faibles humains il va prier les dieux.



Vous qui, nés sous la pourpre, au milieu des grandeurs.

Folâtrez sans plaisir sur des touffes de fleurs,

Qui jamais de pleurer ne connûtes les charmes.

Je vois déjà vos ris insulter à mes larmes ;

Vos âmes sans retour promises au néant.

Ne pourraient tressaillir au cri du sentiment.

Vos froides passions qu'aucun attrait n'aiguise.

Le chagrin, le plaisir, rien ne vous électrise.

Je n'ai point vos palais, mais je possède un cour.

Il s'épura longtemps au creuset du malheur ;

Dans mes maux, je lui dus la force et la confiance,

Par lui j'ai quelquefois adoré l'existence.

Foyer toujours ardent, jouissant de ses feux,

Il eut des voluptés que n'ont pas les heureux.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Joseph Marie Loaisel de Tréogate
(1752 - 1812)
Portrait de Joseph Marie Loaisel de Tréogate
mobile-img