Joseph Paul Schneider |
Mon village est mon bout du monde L'inconnu sans cesse déferle Sur son rivage natal Qu'importe les pierres dorment tranquilles Sous leurs reflets verdâtres Mon village est un sanctuaire Ouvert aux vents des forêts Fermé à l'étranger passant Qui veut déchiffrer trop vite Le langage du lierre accroché aux pierres Mon village Existe partout Je l'ai retrouvé semblable et différent Dans la douceur de la neige ou l'espoir du soleil La tendresse des gestes les mots échangés De femmes, d'hommes, d'enfants et de pierres enlacés Mon village n'en finit pas De m'apprendre la dure patience A déceler jour après jour Derrière le visage des pierres L'énigme rose du temps. |
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Joseph Paul Schneider (1940 - 1998) |
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Portrait de Joseph Paul Schneider | |||||||||