Joyce Mansour |
Il faut acheter son cercueil de son vivant Le remplir n'est rien Les grands yeux blancs du Solitaire y pourvoiront Celui qui porte sa langue raidie En fer de lance Celui qui frappe le ciel et ses séjours De sa colère d'enfant Il faut laisser rôder sa rage Entres les colonnes de Cardiagéna L'Ancêtre reviendra sur ses béquilles d'airain Semer des graines de cailloux Entre les dents de porcelaine Enfin libre du joug de la langue maternelle Dans une famille de plusieurs frères Le premier qui s'accouple expire Tels ces blocs de granit qui font saillie hors de la terre Dans les espaces troubles de la lande Le pubis est un rocher qui sonne creux Au matin L'angoisse se nourrit de boue |
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Joyce Mansour (1928 - 1986) |
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Portrait de Joyce Mansour | |||||||||