Jules Barbey d'Aurevilly |
Naissance: Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Normandie, 2 novembre 1808 Décès: Paris, 23 avril 1889 Jules Barbey d'Aurevilly est un écrivain français. Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire, journaliste et polémiste. Écrivain français né à Saint-Sauveur-le-Vicomte en 1808, mort à Paris en 1889. Cet amoureux de la grandeur, mal à l'aise dans un xixc siècle bourgeois et matérialiste, est intransigeant dans ses critiques diffusées par les journaux auxquels il collabore. Dandy extravagant, surnommé par sa cour de jeunes admirateurs le « Connétable des Lettres », il ne connaît que tard la notoriété, grâce à ses romans dont les plus marquants sont : Une Vieille Maîtresse (1851), Le Chevalier Des Touches (1864), Un prêtre marié (1865), la série de nouvelles Les Diaboliques (1849-1874) et Une histoire sans nom (1882). Monarchiste, ultramontain, il a eu Léon Bloy et Georges Bernanos pour disciples. Né au sein d'une ancienne famille normande, Jules Barbey d'Aurevilly baigne dès son plus jeune âge dans les idées catholiques, monarchistes et contre-révolutionnaires. Un moment républicain et démocrate, Barbey finit, sous l'influence de Joseph de Maistre, par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d'un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l'ultramontanisme et de l'absolutisme, tout en menant une vie élégante et désordonnée de dandy. Il théorise d'ailleurs, avant Baudelaire, cette attitude de vie dans son essai sur le dandysme et George Brummell. Ses choix idéologiques nourriront une ouvre littéraire, d'une grande originalité, fortement marquée par la foi catholique et le péché. L'enfance de Barbey se déroule entre Saint-Sauveur, Valognes et le bord de mer à Carteret, dans une atmosphère conservatrice et ultra : la Révolution a durement touché les deux familles5. Les Barbey vivent dans l'attente du retour à la monarchie, au milieu des souvenirs et des vieilles coutumes normandes. Jules grandit entre une mère peu aimante6 et un père austère. Il est attentif aux récits de coin du feu de sa vieille bonne Jeanne Roussel et de Louise Lucas-Lablaierie, sa grand-mère : les exploits plus ou moins mythiques de son oncle le chevalier de Montressel, qui se serait illustré lors des guerres de la chouannerie, impressionnent l'enfant. Vers 1830, Barbey rencontre Guillaume-Stanislas Trébutien, libraire à Caen et correspondant essentiel, et tombe amoureux de Louise du Méril, la femme de son cousin Alfred. Leur liaison est incertaine mais c'est pour Barbey « l'époque de sa vie la plus malheureuse ». Il est alors très marqué par l'influence des romantiques. En 1831, il écrit sa première nouvelle Le Cachet d'Onyx (inédite jusqu'en 1919, et dont il réutilisera le dénouement dans Un dîner d'athées), puis Léa en 1832, publiée dans l'éphémère Revue de Caen qu'il a fondée avec Trébutien et Edelestand du Méril. L'ouvre critique Avec les vingt volumes des Ouvres et les hommes, Barbey d'Aurevilly a voulu dresser l'inventaire intellectuel du XIXe siècle. Sa critique littéraire est une grande chasse à la sottise75. Injustes souvent, mais toujours logiques et en concordance avec ses principes, ses jugements sont légitimés par le talent et par le courage76. Ses victimes portent des noms illustres : Victor Hugo, George Sand, Madame de Staël, Jules Michelet, Mérimée, Ernest Renan, Théophile Gautier, Flaubert, les Goncourt, Émile Zola. Les Parnassiens, les bas-bleus, l'école naturaliste ont fait les frais de sa plume. Il est également l'auteur de plusieurs pamphlets contre Buloz, l'Académie française, et Sainte-Beuve - à travers Goethe et Diderot. Les rééditions d'auteurs classiques lui donnent l'occasion de stigmatiser la philosophie des Lumières, responsable du positivisme, du matérialisme et de l'idéologie dominante du progrès, qui heurtent son catholicisme et son idéal. Ouvres Ouvres romanesques Le Cachet d'onyx, composé en 1831 Léa, 1832 L'Amour impossible, 1841 La Bague d'Annibal, 1842 Le Dessous de cartes d'une partie de whist, 1850 (reprise dans les Diaboliques) Une vieille maîtresse, 1851 L'Ensorcelée, 1852 (sous le titre de La Messe de l'abbé de La Croix-Jugan), 1855 Le Chevalier Des Touches, 1863 Un prêtre marié, 1864 Le Plus Bel Amour de Don Juan, 1867 (reprise dans les Diaboliques) Les Diaboliques, 1874 Une histoire sans nom, 1882 Une page d'histoire, 1882 (sous le titre Retour de Valognes. Un poème inédit de Lord Byron), 1886 Ce qui ne meurt pas, 1883 Le bonheur dans le crime Ouvres poétiques Ode aux héros des Thermopyles, 1825 Poussières, 1854 Amaïdée, 1889 Rythmes oubliés, 1897 |
Jules Barbey d'Aurevilly (1808 - 1889) |
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Portrait de Jules Barbey d'Aurevilly | |||||||||