Jules Verne |
Ecoute-moi, Magdeleine, L'hiver a quitté la plaine Qu'hier il glaçait encor. Viens dans ces bois d'où ma suite Se retire, au loin conduite Par les sons errants du cor. Viens, on dirait, Magdeleine, Que le printemps, dont l'haleine Donne aux roses leur couleur A cette nuit, pour te plaire Secoué sur la poussière Sa robe pleine de fleurs ! Si j'étais, ô Magdeleine, L'agneau dont la blanche laine Se démêle sous tes doigts ! Si j'étais l'oiseau qui passe Et que poursuit dans l'espace Un doux appel de ta voix. Si j'étais, ô Magdeleine, L'hermite de Tombelaine Dans son pieux tribunal Quand ta bouche à son oreille De tes péchés de la veille Livre l'aveu virginal ! Si tu voulais, Magdeleine Au lieu de la marjolaine Qui pare ton chaperon, Tu porterais la couronne De duchesse ou de baronne Dont la perle est le fleuron ! Si tu voulais, Magdeleine, Je te ferais châtelaine, Je suis le comte Roger !... Quitte pour moi ces chaumières... A moins que tu ne préfères Que je me fasse berger ! |
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Jules Verne (1828 - 1905) |
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Portrait de Jules Verne | |||||||||
Biographie / OuvresJules Verne naquit à Nantes le 8 février 1828. Son père, Pierre Verne, fils d'un magistrat de Provins, s'était rendu acquéreur en 1825 d'une étude d'avoué et avait épousé en 1827 Sophie Allotte de la Füye, d'une famille nantaise aisée qui comptait des navigateurs et des armateurs. Jules Verne eut un frère : Paul (1829 - 1897) et trois soeurs : Anna, Mathilde et Marie. À six ans, il prend ses premi ChronologieLA VIE ET L'OEUVRE DE JULES VERNE |
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