Lazare de Selve |
Quand je pense, Seigneur, à cette fin du monde, À ces astres tombant du haut du firmament, À ces flambeaux du ciel éclipsés promptement Et à ce feu brûlant l'air, et la terre et l'onde. Quand j'oya des quatre vents de la machine ronde Ce grand son de clairons, ce grand ajournement, Criant : « Levez-vous, morts, venez au jugement », ô que je suis saisi d'une crainte profonde! Mais quand je vois ce roi de gloire couronné, De mille millions d'esprits environné, Prononcer en tonnant la dernière sentence : « Venez, bénis du père, et allez, malheureux », Ô seigneur, cache-moi, dis-je alors, tout peureux, Dans l'abîme profond de ta grande clémence. |
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Lazare de Selve (? - 1622) |
Portrait de Lazare de Selve |