Léo Ferré |
Je mesure à peu près cela bien qu'on en dise Mes yeux ont la couleur des matins en chemise Mon teint celle du vôtre et mon cour est battant Comme le vôtre aussi du moins on le prétend Mon âme est en carafe au fond de la Tamise Elle est bien laissons-la au-dehors ça fachise Le navet qui vous court dans la peau c'est du sang Le canard aux navets vaut le canard au sang... Je ris à riches dents au nez de la sottise Mon dentiste m'a proposé en expertise Le malheur voyez-vous est qu'il faille être autant Le péril jaune ça vous fait rire comment? Je bave comme un môme et j'ai la tempe grise Ma mère aurait mieux fait de boucler sa valise Bref je m'ennuie copains et je n'ai pas le temps De vous mettre mes couille(s) à l'air... c'est dégoûtant Je vais rimer ailleurs mes tendres vocalises La république m'embarrasse et me méprise Le vulgaire a sorti ses petits au printemps Dieu fait sa diarrhée verte et le monde est content |
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Léo Ferré (1916 - 1993) |
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Portrait de Léo Ferré | |||||||||
biographiePoète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, récit (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) |
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