Léo Ferré |
Le poème est en moi comme une pitié sage Qui relate l'amour d'un prochain de hasard Mendiant de Saint-Germain qui lorgne le corsage Des putains du dimanche allumées au dollar Mendiant tu branleras la bonté de onze heures Et lui feras couler des nectars de nickel Les messes du matin sont quelquefois meilleures Les bonniches y vont sans doute et sans missel Et pendant que l'hostie atteindra au pinacle Mendiant tu leur insuffleras des désirs fous Elles croiront jouir du Christ au tabernacle Et c'est toi mon jésus qui tireras le coup Les cloches sonneront comme si c'était Pâques Les clients s'en iront pareils aux chevaux vieux Que l'on voit dans Paris traînassant leurs abaques Chevaux pensants qui nous en foutent plein les yeux |
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Léo Ferré (1916 - 1993) |
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Portrait de Léo Ferré | |||||||||
biographiePoète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, récit (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) |
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