Léo Ferré |
Tas des cheveux comm' des feuill's mortes Et du chagrin dans tes ruisseaux Et 1' vent du nord qui prêt' main-forte A la mèr' pluie qu'est toute en eau ma vieille branche Tas des prénoms comm' des gerçures D'azur tout gris dans tes chiffons Et F vent du Nord et ses coutures Où meur'nt tranquill's les papillons ma vieille branche Tas l' rossignol qui t' fait des dettes Et les yeux doux en coup d' brouillard Ce vieux chanteur c'est qu'un' girouette Tas qu'à lui mett' ton vieux foulard ma vieille branche Tas les prés comme un chapeau d' paille De quand l'été se f sait tout beau Et des guignols que l'on empaille A fair' s'en aller tes oiseaux ma vieille branche T'as 1' cul tout nu comm' les beH's gosses Arrivées là pour un moment Mais toi ma vieille il faut qu' tu bosses Pour arriver jusqu'au printemps ma vieille branche Tas rien pour toi qu'un' pauv' frimousse Un vieux sapin qui t' fait crédit Deux trois p'tit's fleurs va que j'te pousse Et puis l'hiver au bout d'ta vie ma vieille branche... d'automne |
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Léo Ferré (1916 - 1993) |
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Portrait de Léo Ferré | |||||||||
biographiePoète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, récit (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) |
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