Léo Ferré |
Rappelle-toi Cette neige de nuit avec mes cheveux gris Les chiens qui s'ébrouaient des flocons de tes yeux Ce rempart d'herbe triste et de moutons anxieux Cette Alpe camarade accoudée à ton lit Rappelle-toi Le sourire de Dieu qu'on touchait de la tête La montée à la paille avec le vent debout Et tout debout là-haut la tendresse à genoux Qui nous rafraîchissait le dos avec nos bêtes Rappelle-toi Ces fleurs de la vertu hautaine et leur fumet Qui ressemble au fumet de tes fleurs de la lune Et que j'allais chercher comme on cherche fortune Au bout d'une perdrix que je n'osais tirer Rappelle-toi Si je meurs avant toi je veux que vagabonde Tu souffle(s) un vent de tous les diable(s) au cul des gens Apprenant notre amour à leur cour impotent Et que Dieu voyant ça signe la fin du monde Rappelle-toi Et si tu meurs devant je suivrai à la trace Comme le chien perdu sans collier ni pâtée Recherche tendrement son chagrin à la place Où son bonheur si bêtement s'est arrêté |
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Léo Ferré (1916 - 1993) |
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Portrait de Léo Ferré | |||||||||
biographiePoète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, récit (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) |
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