Léon-Paul Fargue |
Naissance: 3 mars 1876 à Paris Décès: 24 novembre 1947 Léon-Paul Fargue, est un poète et écrivain français. Fils naturel d'un ingénieur issu de l'École centrale et d'une modeste couturière, Fargue ne fut reconnu par son père que très tardivement. Cette circonstance influa notablement sur son existence, et pourrait être à l'origine de sa mélancolie chronique et de sa sensibilité exacerbée. Après des études secondaires brillantes au lycée Rollin, où il a des professeurs prestigieux, parmi lesquels Mallarmé, Émile Faguet et Valentin Parisot, il entre au même moment qu'Alfred Jarry en khâgne au lycée Henri-IV, où il suit les cours de Bergson. Il déçoit les attentes de sa famille, qui le voulait normalien, pour choisir l'oisiveté : sensible à la peinture et au piano, il est passionné par la poésie. Il s'introduit rapidement dans les salons littéraires, notamment, grâce à Henri de Régnier, aux « mardis » de Mallarmé, où il rencontre l'élite intellectuelle et artistique du début du siècle, Paul Valéry, Marcel Schwob, Paul Claudel, Claude Debussy, André Gide. Il est membre de la Société des Apaches et se lie d'amitié avec Maurice Ravel, qui met plus tard en musique son poème Rêves (1929). Il ne publie presque rien durant cette période, cependant il participe aux débuts de La Nouvelle Revue Française. En 1909, il rencontre Valery Larbaud et ce sera le début d'une amitié importante. Enfin en 1912 paraît Poèmes son second livre, fondateur par son utilisation des mots et de la langue, qui fera des émules et qui lui assurera la notoriété auprès de gens très divers, d'Apollinaire à Claudel, d'Alain-Fournier à Proust. Mobilisé en 1914 à Laon, il sera rapidement réformé et retrouvera, autour de la libraire Adrienne Monnier, ses amis Jean Cocteau et Erik Satie, lequel composera peu après six mélodies sur les Ludions. Rue de l'Odéon se crée la confrérie des"Potassons"qui s'élargit aux fidèles de La Maison des Amis des Livres et rassemble les amateurs, aussi divers que Claudel ou Valentine Hugo, de poésies, d'arts et de. contrepèteries. Léon-Paul Fargue adopte la prose concise ou le vers libre pour dire avec une simplicité émouvante et un lyrisme contenu sa tristesse désabusée. Dans une langue riche d'images insolites et de trouvailles, il privilégie les motifs les plus simples. Mais pour tous, il reste surtout le poète de la capitale, qu'il a peu quittée (' D' après Paris', 1932 ou 'le Piéton de Paris', 1939), et le brillant chroniqueur de la société parisienne du début du siècle (' Haute Solitude', 'Refuges', 'Lanterne magique'.. .). Ouvres Poésie: Poèmes (Premier cahier). Nancy, Royer, 1907. Tancrède. Saint-Pourçain-sur-Soule, 1911. Poëmes. Paris, NRF-Marcel Rivière & Cie, [1912]. Pour la musique. Paris, NRF, 1914. Poëmes, suivis de Pour la musique. Paris, NRF, 1919. Banalité. Paris, NRF, 1928. - Banalité. Paris, NRF, [1930], photographies de Roger Parry Vulturne. Paris, NRF, 1928. Suite familière. Paris, Émile-Paul, 1928. - Suite familière. Paris, NRF, 1929. Sur un piano bord, NRF, [1928]. Épaisseurs. Paris, NRF, 1928. Sous la lampe. Paris, NRF, 1929. Espaces. Paris, NRF, 1929. Ludions. Paris, J.-O. Fourcade, 1930. D'après Paris. Paris, Librairie de France, 1931. - D'après Paris. Paris, NRF, 1932. Haute solitude. Paris, Émile-Paul, [1941]. Pour la musique, Tancrède, suivi de Ludions. Paris, Gallimard, [1943]. Poésies. Paris, Gallimard, 1963. Préface de Saint-John Perse. |
Léon-Paul Fargue (1876 - 1947) |
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Portrait de Léon-Paul Fargue | |||||||||