Léon-Paul Fargue |
En vain la mer fait le voyage Du fond de l'horizon pour baiser tes pieds sages, Tu les retires Toujours à temps. Tu te tais, je ne dis rien. Nous n'en pensons pas plus, peut-être. Mais les lucioles de proche en proche Ont tiré leur lampe de poche Tout exprès pour faire briller Sur tes yeux calmes cette larme Que je fus un jour obligé de boire. La mer est bien assez salée. Puis une méduse blonde et bleue Qui veut s'instruire en s'attristant Traverse les étages bondés de la mer, Nette et claire comme un ascenseur, Et décoiffe sa lampe à fleur d'eau Pour te voir feindre sur le sable Avec ton ombrelle, en pleurant, Les trois cas d'égalité des triangles. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Léon-Paul Fargue (1876 - 1947) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Léon-Paul Fargue | |||||||||