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Louis Aldebert |
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nous qui attendions trop du péage d'un pont agenouillés lucides aux églises des eaux nous connûmes trop tôt les arbres mis en berne lentement nous dressons des potences de sel pour nos songes traqués comme des pierrots blancs inutiles fruits de bois à nos dents du mauve dans les yeux nous avons épuisé la flûte de l'attente comme un rayon de miel nous avons mutilé les échelles de pourpre qui naissaient en nos mains et ces roses d'acier qui entèrent nos tempes sont oubliées dans les gares veuves où nous avons dormi de sommes mal partis de pelages de louves les gants bleus des demains à l'envers des persiennes avec des filles sans feuillage aux haies sèches râpes aux mouchoirs pervenche entre leurs seins de buis nous n'avons pas connu l'aine d'azalée blanche d'une fiancée meurtrie ni les coffres du soir ouverts à la même heure pour y puiser la laine et la plage dans ses étoffes bises où nos doigts ont joué gourds l'hiver va immerger sa honte sous la neige alentour l'hélice à nouds des cris taraude le silence |
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Louis Aldebert (1934 - ?) |
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Portrait de Louis Aldebert | |||||||||
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