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Louis Claude de Saint-Martin



Biographie, ouvres de Louis Claude de Saint-Martin


Poésie / Poémes d'Louis Claude de Saint-Martin





Naissance: 18 janvier 1743 à Amboise
Décès: 13 octobre 1803 Aulnay (près de Sceaux)

Le nom de Louis-Claude de Saint-Martin est à rattacher dans l'Histoire des idées au courant illuministe. À peu près à la même époque que Saint-Martin, l'Allemand D'Eckartshausen écrit un certain nombre d'ouvrages, parmi lesquels La nuée sur le sanctuaire, qu'Éliphas Lévi recommandera plus tard à son élève, le baron de Spedialieri. L'extatique suédois Emmanuel Swedenborg se rattache aussi à l'illuminisme mais la lecture de la plupart de ses ouvrages est réputée difficile.

Saint-Martin ( Louis-Claude de), savant et profond spiritualiste, dit le Philosophe Inconnu, naquit à Amboise, d'une famille noble, le 18 janvier 1743. Il dut à une belle-mère attentive les premiers éléments de cette éducation douce et pieuse, qui le fit, disait-il, aimer, pendant toute sa vie, de Dieu et des hommes. Au collège de Pont-Levoy, où il avait été mis de bonne heure, le livre qu'il goûta le plus fut celui d'Abadie, intitulé L'Art de se connaître soi-même : c'est à la lecture de cet ouvrage qu'il attribuait son détachement des choses de ce monde. Mais destiné par ses parents à la magistrature, il s'attacha, dans son cours de droit, plutôt aux bases naturelles de la justice qu'aux règles de la jurisprudence, dont l'étude lui répugnait. Aux fonctions de magistrat, auxquelles il eût cru devoir donner tout son temps, il préféra la profession des armes, qui, durant la paix, lui laissait des loisirs pour s'occuper de méditations et de la connaissance de l'homme. Il entra comme officier, à vingt-deux ans, au régiment de Foix, en garnison à Bordeaux.

Sous-lieutenant à Bordeaux, il fit la connaissance de Marttnès de Pasqually qui l'initia à sa théosophic judéo-chrétienne. Il consacra dès lors sa vie à une quête mystique, jalonnée de traités comme Des erreurs et de la vérité (1775), Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers (1782), etc., mais aussi d'ouvres poétiques telles que L'Homme de désir (1790) sous forme de versets, ou Le Crocodile (1799), épopée burlesque en prose. « La marque de L'Homme de désir se retrouve en France sur des esprits aussi divers que Biran ei Joubert, Fourier et Leroux, Nerval et Balzac», estime Léon Cellier qui évoque ensuite son influence, directe ou non, sur le Hugo de l'exil, Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont, puis les symbolistes et les surréalistes.

L'homme DE DESIR. -
1. Saint-Martin marque la continuité de son ouvre en choisissant comme épigraphe une citation de son ouvrage précédent. -
2. Saint-Martin ne récuse pas le savoir scientifique, mais sa prétention à se suffire à lui-même et à épuiser la réalité.

L'ouvre entière de Saint-Martin montre sa fidélité aux enseignements de J. Martinès de Pasqually : il n'a jamais nié la valeur ni l'efficacité de la théurgie cohen, mais a estimé n'avoir plus besoin de celle-ci une fois qu'il crut en avoir tiré assez d'avantages spirituels. Si la philosophie saint-martinienne se rattache étroitement aux systèmes de Boehme à qui il emprunte le thème de la Sophia et de Pasqually qui lui donne l'armature de sa gnose, elle ne doit pratiquement rien à Swedenborg. Pour Saint-Martin comme pour ses maîtres, Dieu, avant le temps, produisit par émanation des êtres spirituels. Une partie de ces anges tomba dans le péché d'insubordination. Alors Dieu créa un univers pour circonscrire le mal ainsi introduit et pour servir de prison aux anges déchus. En même temps, il émana l'Homme primordial, l'Adam Qadmon, androgyne au corps glorieux, vice-roi de l'univers, pour servir de geôlier à ces démons, les amener à résipiscence :

Dieu dit : Faisons l'Homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre.

Dieu créa l'Homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il le créa. (Gen I, 26-27)

Mais l'Homme, induit en tentation par eux, fut précipité à son tour dans cet univers en dehors duquel il aurait dû demeurer. En pénétrant à l'intérieur, il en rompit l'harmonie, devint homme et femme séparément, mortel, sujet à la peine, aux maladies :

Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort. (Gen III, 3)

Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. (Gen III, 5)

Ouvres

Des Erreurs et de la Vérité (1775), University of Michigan Library, 2009, 288 p. ; Print Editions, 2010, 244 p.
Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l'Homme et l'Univers (1782), in Oeuvres majeures, vol. 2, Georg Olms, 1975-1990 ; Diffusion rosicrucienne, collection martiniste, 2001. [1]
L'Homme de Désir (1790), in Oeuvres majeures, vol. 3. ; Editions du Rocher, 1994, 336 p.
Ecce Homo (1792), in Oeuvres majeures, vol. 4 ; Diffusion rosicrucienne, collection martiniste. [2]
Le Nouvel Homme (1792), in Oeuvres majeures, vol. 4 ; Diffusion rosicrucienne, collection martiniste, 2010, 386 p. (A lire absolument, une bonne porte d'entrée dans l'ouvre du philosophe inconnu).
Eclair sur l'association humaine (1797), in Oeuvres majeures, vol. 7. [3]
Le Crocodile, ou la guerre du Bien et du Mal arrivée sous le règne de Louis XV. Poème épico-magique (1799), Librairie du cercle social, 1976 [4] [5]
Le Ministère de l'Homme-Esprit (1802), Diffusion rosicrucienne, collection martiniste, 1992, 453 p. [6]
Les nombres, Nice, Belisane, 1983
Mon portrait historique et philosophique (1789-1803), édité par Robert Amadou, Julliard, 1961.

Les ouvrages du Philosophe Inconnu ont pu être ignorés ou dédaignés par la classe des littérateurs vulgaires, ou même par le peuple des philosophes (car il y a aussi parmi ces derniers un peuple), chez lequel l'intelligence, purement rationnelle, n'aperçoit rien au-delà des sens. Mais les méditatifs, qui s'élèvent par l'esprit à des vérités d'un ordre supérieur dont ils reçoivent en eux la connaissance, ont su goûter et apprécier les livres de notre théosophe, soit en France, soit en Allemagne, en Angleterre, et même hors de l'Europe. [1]

Ceux qui ont connu personnellement l'auteur, non moins simple et modeste que savant et profond, l'ont aussi révéré et aimé. Je me félicite d'avoir été du nombre. C'est à ce titre que je m'étais chargé de lui consacrer une notice historique impartiale dans la Biographie universelle [2]. Mais j'ai eu la douleur de voir cette notice tronquée et défigurée, la doctrine de l'auteur travestie, ses motifs dénaturés, ses sentiments calomniés ; enfin, l'on a osé joindre le plagiat à l'outrage.

 

Louis Claude de Saint-Martin
(1743 - 1803)
 
  Louis Claude de Saint-Martin - Portrait  
 
Portrait de Louis Claude de Saint-Martin