Louis Sébastien Mercier |
Naissance: 6 juin 1740 à Paris Décès: 25 avril 1814 Louis-Sébastien Mercier, est un écrivain, dramaturge, journaliste et publiciste français. Auteur prolifique, l'un des hommes dont la vie littéraire a été la plus active, Louis-Sébastien Mercier, qui s'appelait lui-même « le plus grand livrier de France », est surtout connu pour son Tableau de Paris et l'An 2440, publiés avant la Révolution. Il est également l'auteur de cinquante pièces de théâtre et de nombreux essais critiques, et le fondateur des Annales patriotiques et littéraires. «Je suis le sacrilège», proclame cet ancien professeur de rhétorique, devenu un des adversaires les plus acharnés et les plus féconds du classicisme. II s'illustre par son traite Du théâtre (1773) et ses nombreux drames. Il connaît le succès avec des ouvres qui bousculent la hiérarchie des genres, L'An 2440 (1770), le Tableau de Paris (1781-1788), Le Nouveau Paris (1799). Critique de la versification classique qu'il a pratiquée, il revient aux vers dans des Satires contre Racine et Boiledu (1808), dédiées à August Wilhelm Schle-gel, qui préfigurent le Racine et Shakespeare de Stendhal, de même que son De ta littérature et des littérateurs ( 1778) annonçait le De la littérature de Mme de Staël, mais il commence à être lu aujourd'hui en dehors de son simple rôle de précurseur. Issu d'une famille de la petite bourgeoisie, Mercier naquit le 6 juin 1740 à Paris, quai de l'École, entre le Pont Neuf et le Louvre, où son père, Jean-Louis Mercier, tenait boutique de marchand fourbisseur, et baptisé deux jours plus tard en l'église Saint-Germain l'Auxerrois. De retour à Paris fin 1785 ou début 1786, Mercier collabora, au commencement de la Révolution, à plusieurs journaux, le Spectacle national, la Tribune des hommes libres ou La Sentinelle de Jean-Baptiste Louvet de Couvray. En octobre 1789, il fonda avec Jean-Louis Carra les Annales patriotiques, destinées à propager les idées révolutionnaires, qu'il rédigea jusqu'en 1791. Il fut l'ami de François de Pange. Après avoir commis quelques poèmes, des essais critiques, des récits, il frappe un grand coup en publiant, en 1771, L'An 2440 ou Rêve s'il en fut jamais, une utopie qui lui valut une célébrité immédiate. Le cyclone révolutionnaire passé, Mercier se vantera d'y avoir prophétisé le renversement de la Bastille et la création de la République. Encouragé par ce premier succès, Mercier publia pêle-mêle romans, drames, pamphlets, discours politiques, commentaires moraux ou philosophiques, passant sa vie à écrire fébrilement. Polygraphe prolixe, que la plupart de ses contemporains trouvaient extravagant et diffus, il voue un véritable culte à Rousseau et sera l'un des promoteurs de la première édition des oeuvres complètes de son maître à penser. Dans son retentissant De Jean-Jacques Rousseau il considère le philosophe genevois comme l'un des tout premiers auteurs de la Révolution. De fait, il dirige en 1775 le Journal des Dames, lance en 1789 les Annales patriotiques et littéraires, et collabore à nombre d'autres revues. Très imbu des idées philosophiques, il fait preuve d'une sorte d'imagination visionnaire dans L'An 2440 rêve s'il en fut jamais (1771), dont il dira plus tard : « C'est dans ce livre que j'ai mis au jour et sans équivoque une prédiction qui embrassait tous les changements possibles depuis la destruction des parlements jusqu'à l'adoption des chapeaux ronds. |
Louis Sébastien Mercier (1740 - 1814) |
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Portrait de Louis Sébastien Mercier | |||||||||
ouvresCe polygraphe, prolixe et diffus, que ses contemporains trouvaient extravagant, voue un culte à Rousseau et sera l'un des responsables de la première édition des ouvres complètes de son maître à penser. Après la Révolution, il publiera un retentissant De J.-J. Rousseau considéré comme l'un des premiers auteurs de la Révolution. De la centaine de volumes qui constituent son oeuvre, surnagent au moi |
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