Marc Alyn |
La mer est là aux portes : houle vivante qui pétrit la lumière Route vivante ouvrant sur l'univers. Partout des voiles des cordages des filets emmêlés au ciel. Toute la mer est là docile entre les paumes de la Ville. Byblos invention de la mer à son tour l'invente l'enfante Et son peuple à la vague ressemble : toujours à bouger à bondir Sur l'espace et sur l'avenir Tandis que ses profondeurs abyssales Grouillent de pieuvres et de squales. Au bout de la jetée dorée par le couchant Je regarde un pêcheur évoquant Neptune avec sa barbe et son trident. Dressé à la verticale de l'eau il lève son arme Et la clarté en mouvement paraît teinter de sang Le trident qui s'abat et dans le même instant Remonte vers le ciel un grand poisson-voyant Qui se tord en étincelant. Moment privilégié à marquer d'un coquillage blanc Où le monde et le temps par désir se mélangent - Maintenant le vieux dieu rit de toutes ses dents Au soleil à croquer qui luit comme une orange. |
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Marc Alyn (1937 - ?) |
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Portrait de Marc Alyn | |||||||||