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Marc Claude de Buttet



Biographie, ouvres de Marc Claude de Buttet


Poésie / Poémes d'Marc Claude de Buttet





Naissance: 1530 à Chambéry
Décès: 1586 à Genève

Marc-Claude de Buttet, est un poète et gentilhomme savoisien (XVIe siècle), membre du courant humaniste, en relation avec la Pléiade.

Marc Claude de Buttet était seigneur de la rente féodale1 de Grésy en Genevois (aujourd'hui Grésy-sur-Aix). Il est issu d'une ancienne famille de la noblesse savoisienne originaire d'Ugine. Depuis la fin du XIVe siècle, ses ancêtres se sont distingués, non seulement comme secrétaires des comtes et ducs de Savoie à Chambéry, mais également auprès des comtes et ducs de Genevois (future Branche des Genevois-Nemours), à Annecy.

Son père, Claude de Buttet, ancien Maître-Auditeur à la cour des Comptes de Genevois à Annecy, fut ensuite syndic de Chambéry. Son grand-père paternel, Mermet de Buttet, héritier de la seigneurie d'Entremont au Bourget, était secrétaire du duc Louis Ier de Savoie. Sa mère, Jeanne-Françoise de La Mar, était originaire de Genève.Son grand-père maternel, Jean-François de la Mar, était syndic de Genève.

On le retrouve en Savoie en 1554. C'est l'année où il publia à Lyon chez Angelin Benoist son Apologie pour la Savoie, en réponse à Barthélémy Aneau, principal du Collège de la Trinité, à Lyon, qui avait traité les Savoisiens de sauvages et de barbares, dans la préface d'un règlement du parlement de Chambéry édité en 1553 à Lyon : on sait, en effet, que François 1er avait imposé à la Savoie un Parlement de type français.

L'Apologie est un vibrant plaidoyer pour la Savoie en même temps qu'une violente attaque contre B. Aneau. Buttet se fait le défenseur ardent de sa patrie, la nation savoisienne : "Quant à nos mours, la civilité a esté toujours à nous propre autant qu'aux autres nations : la magnanimité, le courage, la prudence, le scavoir, brief toutes les vertus qui s'emploient à la perfection d'un païs".

Buttet se trouvait à nouveau à Paris en 1556 ; il avait alors entre vingt-cinq et vingt-sept ans. Il avait été présenté à Marguerite de Valois, sour d'Henri III, par le Cardinal Odet de Châtillon qui abjura le catholicisme en 1560. On sait, d'autre part, que sans être passée à la Réforme, Marguerite, comme sa tante la reine de Navarre, avait de la sympathie pour les Huguenots. Par sa mère, Buttet connaissait les milieux calvinistes de Genève. Il y avait probablement des affinités de pensée entre la princesse et Buttet, ce qui a pu favoriser l'estime réciproque qu'ils se portaient. Et en tout cas la rencontre de Buttet et de la sour du Roi fut pour l'écrivain un événement de grande importance. Etre apprécié de la nouvelle Pallas, comme disaient les poètes, c'était une promotion enviée.

« C'était un gentilhomme de Savoie, dont la famille paraît avoir vécu avec honneur à Chambery, et s'être distinguée par les armes. Il fut envoyé dès sa première jeunesse à Paris, où il fit des études, et il se félicite de l'éducation qu'il reçut dans cette ville. Il y acquit la connaissance du cardinal de Châtillon, et cette Eminence le présenta à Marguerite de France, qui depuis épousa Emmanuel Philibert, duc de Savoie. Buttet accompagna la princesse dans les Etats de son mari, et concentré dans le sein de sa patrie, il apparaît qu'il ne s'y occupa presque plus que des Mathématiques et de la poésie. Il vivait encore en 1584. »

Marc Claude de Buttet est un enfant de Chambery. Le grammairien et poète Pelletier, son ami, le dit formellement au second livre de son poème de La Savoye ; et Buttet l'indique à plusieurs reprises dans sa poésie. Dans l'Ode XII, il s'écrie : « Mais à ce coup mon Chambery m'appelle / O Paradis de ma félicité, / Que n'est desja cette plume immortelle, / Pour tracer vif ton honneur mérité !. »
Puisqu'il est mort le 10 août 1586 dans sa 56' année, sa naissance doit être placée en 1529 ou en 1530.
Quand Buttet arriva-t-il à Paris ? On a dit à l'âge de quinze ans. En réalité, l'on n'en sait rien. Ce fut peut-être à seize, ou à dix-sept, ou même à dix-huit ans. Quoi qu'il en soit, on doit tenir pour certain qu'il fut un écolier laborieux.
Si l'on en croit un de ses sonnets, c'est à dix-neuf ans qu'il commença d'aimer la jeune fille à qui il a donné le nom ^'Amalthée : « Dix et neuf ans j'avois heureusement / Gardant toujours mon innocence entière ; / Et le poil d'or de ma barbe première / Sur mon menton se montrait seulement. »

M. Morand émet l'avis qu'Amalthée n'était pas une personne véritable. D'autres, plus nombreux, estiment au contraire que l'héroïne de Buttet était une jeune fille de très grande maison qui lui préféra un seigneur de plus haute noblesse, que le poète n'aime pas : « ...Tu as le groin tout de bave lavé, / Tu as trois nés, et n 'as dent qui entames, / Quand tu discours ta grande joué s'abbat, / Ta peau hérisse un mostache de chat. / O l'Adonis, délices de ma Dame. » M. Reynaud, le premier semble-t-il en 1835, a identifié Amalthée avec Jacqueline de Montbel d'Entremont, la célèbre veuve de Claude de Basterney puis de l'amiral de Coligny. Il a été suivi par M. Jules Philippe et par M. V. de Saint-Genis. M. Eugène Thiller, tout en admettant l'hypothèse d'une amante réelle, ne croit pas qu'il peut s'agir de Jacqueline d Entremont qui, née en 1540 au plus tôt, avait neuf ans quand Marc Claude se serait trouvé féru d'amour pour elle. Il admet cependant que c était l'âge de Béatrice quand Dante la rencontra.
Il se retira assez jeune dans sa maison de Tresserve au sommet de la colline qui domine le lac du Bourget. « Sur un coteau non lointain ou ma Leine / Va voir son lac que le fier Rosne atteint » (du coteau de Tresserve la vue s'étend sur tout le lac du Bourget ; on voit au midi la Leine se jeter dans le lac, et, au nord, le lac déverser son trop-plein dans le Rhône par le canal de Savière).
« Il avait honnêtement de quoi », dit son cousin Jean de Piochet. « Onques ne fut marié. » Jean de Piochet et Marc Claude se visitaient beaucoup. On voyait rarement l'un sans l'autre. « Il était doux de conversation, de nature mélancolique; mais lorsqu'il se mettait à être jovial, c'était la plus belle conversation du monde que la sienne. »
« L'étroite et honnête conversation qui était entre feu Marc-Claude de Buttet et moi dès nôtre bas âge » écrit Jean Piochet dans son Livre de raison, « (outre le lien de consanguinité) était telle que peu souvent on nous voyait l'un sans l'autre, quand sa commodité le poussait de venir de sa maison de Troisserves en la ville de Chambery et moi de Sallins en icelle. »
Il entreprend le commentaire des sonnets de /'Amalthee (comme Belleau de Ronsard) mais ne dépasse pas le 7' vers du V sonnet : « Je fusse été forcé par ce mien essai de continuer sur les autres, et en avais déjà fait quelque dessein mais les affaires domestiques et quelques procès rompirent ma délibération... »

« Etant six ou sept gentilhommes de conversation la veille de la fête des trois Roys, nous fûmes chez un avocat de nôtre connaissance et mettant au propos de tirer les rois mandâmes quérir la tarte. Pendant quoi nous lui demandâmes, si par sa science de géomancie il pourrait deviner celui qui la fève toucherait et serait roi. Lors ayant pris la plume et jeté sur le papier la figure il écrivit en un petit billet le nom de celui à qui adviendrait d'être roi et le mit sous le chandelier. La tarte venue, nous la mîmes en autant de pièces qu'il y avait de personnes, et pour tromper sa science mêlâmes presque un quart d'heure les pièces l'une avec l'autre, puis ayant tiré le sort celui à qui la fève échut trouva son nom écrit au billet qui était sous le chandelier et ces mots : "le plus jeune de la compagnie sera roi" ce qui se trouva véritable.
L'Amaltheeparut en 1561 à Paris; en 1575, très augmentée, une deuxième édition fut faite à Lyon. Son testament le montre protestant, et il reçut avant sa mort la visite de Théodore de Bèze. Jean de Piochet fit en latin son épitaphe :

« Aux mânes de cet ami incomparable, de ce parent très aimé, de ce grand poète, dont les os ont été rapportés ici par la piété des siens, moi Jean Pyochet, Seigneur de Salins, accablé de douleur, les larmes aux yeux ai laissé, acquittant ma promesse, cette épitaphe lugubre, en témoignage aux vivants et à la postérité. »


Ouvres

Apologie de Marc Claude de Buttet pour la Savoie, contre les injures de Bartholomé Aneau. Ouvre en prose publiée à Lyon chez Angelin Benoist.1554.
Ode à la Paix, par Marc Claude de Buttet. Ouvre en vers publiée à Paris, chez Gabriel Buon. Avec Privilège. 1559.
Épithalame ou nosses de très illustre et Magnanime Prince Emmanuel Philibert de Savoye et de très vertueuses Princesse Marguerite de France, Duchesse de Berry, sour unique du Roy, par Marc Claude de Buttet, savoisien. Ouvre en vers publiée à Paris, de l'imprimerie de Robert Estienne.Avec Privilège.1559.
Ode Funèbre sur le Trépas du Roi, où sont entreparleurs la France et le Poète, par Marc Claude de Buttet, savoisien. Ouvre en vers publiée à Paris chez Gabriel Buon. Avec Privilège. 1559.
La Victoire de très Haut et Magnanime Prince Emmanuel Philibert de Savoie. Ouvre en vers publiée à Anvers, Chez Pierre Mathieu. 1561.
Le Premier Livre des vers de Marc Claude de Buttet, savoisien, dédié à très Illustre Princesse Marguerite de France, duchesse de Savoie et de Berri. auquel a esté ajouté le second ensemble L'Amalthée.À Paris, de l'imprimerie de Michel Fezandat. Avec privilège du Roy. 1560 et 1561.
Chant de Liesse sur la convalescence de Très Illustre Emmanuel Philibert, Duc de Savoie. Ouvre en vers publiée à Chambéry, de l'imprimerie F.Pomar. 1563.
Sur la Venue de Très illustre Princesse Anne d'Este, Duchesse de Nemours et Genevois, en sa Ville d'Annessi. Ouvre en vers publiée à Chambéry, de l'imprimerie F.Pomar. 1566.
L'Amalthée de Marc Claude de Buttet, Gentilhomme Savoisien, Nouvellement par lui revue, mise en son ordre et, de la meilleure part, augmentée. Ouvre en vers publiée à Lyon, par Benoist Rigaud. Avec Permission. 1575.
Le Tombeau de Très Illustre, très Vertueuse et non jamais assez Louée, Princesse Marguerite de France, Duchesse de Savoie et de Berri. Inscript Le Tombeau de Minerve., par Marc Claude de Buttet, gentilhomme savoisien. Ouvre en vers publiée à Annecy par Jacques Bertrand. 1575.
Les Ouvres Poétiques de Marc Claude de Buttet,savoisien.À Paris, chez Hiérome, de Marnef et la veuve Guillaume Cavellat, au mont Saint-Hilaire au Pellican. 1588.

 

Marc Claude de Buttet
(1530 - 1586)
Portrait de Marc Claude de Buttet