Marceline Desbordes-Valmore |
Attends, nous allons dire adieu : Ce mot seul désarmera Dieu. Les voilà ces feuilles brûlantes Qu'échangèrent nos mains tremblantes, Où l'amour répandit par flots Ses cris, ses flammes, ses sanglots. Délivrons ces âmes confuses. Rendons l'air aux pauvres recluses. Attends, nous allons dire adieu : Ce mot seul désarmera Dieu. Voici celle qui m'a perdue... Lis ! Quand je te l'aurai rendue, De tant de mal, de tant de bien, Il ne me restera plus rien. Brûlons ces tristes fleurs d'orage, Moi, par effroi ; toi, par courage. Elles survivraient trop d'un jour Au naufrage d'un tel amour. Par pitié, sois-nous inflexible ! Pour ce sacrifice impossible. Il fallait le secours des deux. Et les regarder dans tes yeux ! Contre toi le sort n'a plus d'armes ; Oh ! ne pleure pas... bois mes larmes ! Lève au ciel ton front abattu ; Je t'aime à jamais : le sais-tu ? Mais te voilà près de la porte... La terre s'en va... je suis morte !... Hélas ! je n'ai pas dit adieu... Toi seul es sauvé devant Dieu ! |
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Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859) |
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Portrait de Marceline Desbordes-Valmore | |||||||||
Biographie / OuvresNée à Douai en 1786, elle devient chanteuse puis comédienne et elle épouse en 1817 un certain Valmore, acteur dont elle fera passer le nom à la postérité. Chronologie |
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