Marceline Desbordes-Valmore |
Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. L'orgue sous le sombre arceau, Le pauvre offrant sa neuvaine, Le prisonnier dans sa chaîne Et l'enfant dans son berceau ; Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. La cloche pleure le jour Qui va mourir sur l'église, Et cette pleureuse assise Qu'a-t-eÛe à pleurer ?... L'amour. Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. Priant les anges cachés D'assoupir ses nuits funestes. Voyez, aux sphères célestes. Ses longs regards attachés. Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. Et le ciel a répondu : "Terre, ô terre, attendez l'heure ! J'ai dit à tout ce qui pleure, Que tout lui sera rendu." Sonnez, cloches ruisselantes ! Ruisselez, larmes brûlantes ! Cloches qui pleurez le jour ! Beaux yeux qui pleurez l'amour ! |
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Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859) |
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Portrait de Marceline Desbordes-Valmore | |||||||||
Biographie / OuvresNée à Douai en 1786, elle devient chanteuse puis comédienne et elle épouse en 1817 un certain Valmore, acteur dont elle fera passer le nom à la postérité. Chronologie |
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