wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Marie Etienne



La jeune fille aux rats - Poéme


Poéme / Poémes d'Marie Etienne





Tôt le matin je suis dans une chambre

Inattendue les volets sont fermés

Le lit couvert par un velours passé

À fleurs marron comme chez ma grand'mère

La fenêtre est derrière je suis assise

Dans un fauteuil
Claire est assise en face

Sur le parquet contre le bois du lit

Sa tête penche je la dresse la mets

Debout elle est trempée par la sueur

Je la prends dans mes bras

«Allonge-toi



Je la prends dans mes bras

«
Allonge-toi -
Non », me dit-elle et retourne s'asseoir
Je ne vois pas la foule mais je l'entends
Chanter une prière depuis la rue
Si proche que j'ai peur nous sommes seules
Robbe en allé pour un voyage au loin
M'a fait porter par le gérant du bar
Voisin quelques photos pornographiques
Sur un carton à part je lis ces mots «
Tu es l'Agate à cour de
Cristobal »



«
Tu es l'Agate à cour de
Cristobal »
Le message n'en dit pas plus je cours
Sur le palier je dévale les marches
Qui se couvrent de rats

Pour éviter
De les toucher je prends de la hauteur
Ils en prennent aussi en devenant
Des porcs

Le tenancier resté en haut
Se penche par-dessus la rampe et crie «
Robbe est parti ne faites pas d'erreurs À notre époque les anges n'ont plus d'ailes»

«A notre époque les anges n 'ont plus d'ailes »
Je réfléchis à mon parcours à pied
Et me décide pour la passerelle
En fer qui surplombe la voie ferrée «Puisje prendrai la rue en direction
De la montagne »

C'est le trajet qu'enfant
J'effectuais pour me rendre au lycée
Il prenait vingt minutes

«J'ai bien le temps
Me dis-je de téléphoner avant
De m'éloigner »

Mais la cabine est sale



«De m'élmgner»

Mais la cabine est sale
Je dois contourner un tas blanc et mou
Pour atteindre le téléphone

Alors
Que je pensais avoir tiré la porte
Un garçon entre sans un mot d'excuse
Il se conduit comme s'il était chez lui
S'accoude familier contre la vitre
Nous sommes à l'étroit et enfermés
Avec la chose qui nous sépare et nous
Rassemble mieux vaut remettre à plus tard



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Marie Etienne
(1938 - ?)
 
  Marie Etienne - Portrait  
 
Portrait de Marie Etienne
mobile-img