Marin Le Roy de Gomberville |
Naissance: 1600 Paris Décès: 14 juin 1674 Marin Le Roy de Gomberville, est un poète et écrivain français. Fils d'un buvetier de la Chambre des comptes, il écrit à l'âge de quatorze ans un recueil de poésies, dont la qualité est aujourd'hui bien contestable. Peu après sa majorité, il signe une préface aux poésies de François Maynard ainsi que trois romans pastoraux, dont un resté inachevé. Une dizaine d'années plus tard, il entreprend son travail le plus ambitieux, un roman intitulé Polexandre (5 volumes, 1632-1637), où le héros erre à la recherche de la princesse Alcidiane à travers le Bénin, les îles Canaries, le Mexique et les Antilles. L'écrivain signe aussi des traductions de l'espagnol, collabore au Journal des Savants (à sa fondation, sous la direction de Denis de Sallo) et adopte les idées de Port-Royal. Il est également l'auteur de deux autres romans, Cythérée (4 volumes) et La Jeune Alcidiane (en 1651). Premières épreuves (1600-1621) : Marin commença sa vie dans l'obscurité simple et entière. On ne sait de ses parents que leur nom : Marie Vallenson ou de Valençon et Louis Le Roy. Son père occupait un poste quelconque à la Cour des Comptes de Paris, et fit d'économies suffisamment pour acquérir une propriété près de Magny-les-Hameaux et ajouter Gomberville à Le Roy. Marin naquit-il à Magny-les-Hameaux ? à Chevreuse ? On ne sait. De ses années d'école au collège de La Marche (qui abrita les études de Saint Amant et de Guez de Balzac), il retira semble-t-il à l'époque une assez fâcheuse impression puisqu'à 14 ans en 1614, il fit imprimer son Tableau du bonheur de la vieillesse opposée au malheur de la jeunesse où se trouvent huit fâcheux sonnets et de nombreux déplorables quatrains. Contraint par l'ennui, comme il l'avoue lui-même, il se mit à écrire des proses, qu'à dix-huit ans il réunit en un roman, qui reste son ouvre la plus connue L'Exil de Polexandre et de Cariclée ; et par ce geste fatal commença une carrière de romancier qui devait se poursuivre trente ans. Entre-temps il était tombé en amour : « La première fois que Polexandre vit le jour, il le vit par la puissance d'Eolinde, et le perdit aussitôt qu'elle eût cessé de lui prêter sa lumière. » Ne fut-il point, cet amour, malheureux ? Qui était cette « Eolinde » ? On ne sait. Deuxièmes épreuves ( 1622-1642) : Après ses poèmes du Second Livre des Délices de la poésie françoise, // se consacra au roman, exclusivement jusqu'en 1642. La troisième partie de sa vie (1643-1661), est celle de la solitude. La quatrième (1661-1674) est celle de l'historien et du fondateur du Journal des savants. Elle s'achève par sa mort. Auparavant, il composa son épitaphe : « Les grands chargent leur sépulture De cent éloges superflus ; Passant, en peu de mots, voici mon avanture : Ma naissance fut très obscure Et ma mort l'est encore plus. » |
Marin Le Roy de Gomberville (1600 - 1674) |
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Portrait de Marin Le Roy de Gomberville | |||||||||