Maurice Donnay |
Tu nous dindonneras encor plus d'une fois, Chère âme, et près des tiens nos moyens sont infimes. Je me souviens toujours d'un dîner que nous fîmes, Un beau soir, dans Auteuil, à la porte du Bois Et tu faisais de l'oil à ton voisin de face, Et tu faisais du pied à tes deux amoureux A gauche, à droite, et ton amant était heureux, Car tu lui souriais tout de même avec grâce. Ah ! tu n'es pas la femme aux sentiments étroits Qu'une fidélité trop exclusive gêne. Entre tous Pierre, Jean, Jacques, Alphonse, Eugène, Tu partages ton cour comme un gâteau des Rois. Et, si grand est ton art, aimable fille d'Eve, Que chacun se croit seul à posséder la fève. |
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Maurice Donnay (1859 - 1945) |
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Portrait de Maurice Donnay | |||||||||