Maurice Henry |
Tes yeux ce ne sont pas tes yeux mais la doublure de la nuit tes mains ce ne sont pas tes mains mais une virgule à collerette tes cuisses ce sont des hélices pour chasser le mal de dents et tes dents justement c'est un arbre dont les racines tiennent dans leurs mains mes oreilles Ta chevelure pleut sur mes paupières quand il fait beau tes pieds de suie fraîche descendent des cintres lorsque j'appelle un taxi Sur tes ongles poussent se développent et se multiplient des plantes qui sont mes joues Avec tes rubans tu lies nos étreintes et avec tes genoux c'est mon nez que tu nourris Tes lèvres ce ne sont pas tes lèvres mais un troupeau de boufs sur les pâturages de mon sang |
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Maurice Henry (1907 - 1984) |
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Portrait de Maurice Henry | |||||||||