Max Elskamp |
La ville s'ouvre au soleil clair Comme une rose violette Eventail de toits d'amourettes Qui s'enrosent du froid de l'air Le dimanche fait des écoles Et s'applique sur les dahlias Heureux de rester à quia Dans tout ce bon vivre qui vole Les cloches à voix étouffées Dans les jardins se sont perdues Les vieilles gens un peu perdues Regardent sécher la rosée. Il fait très beau, la nuit tuée Dort aux bouges sous les persiennes Où prolongent leur méridienne Les fleurs des prostituées. Dominicalement documentaires Les couleurs t'ont fait d'étonnantes fêtes, Contes d'enfants, où parlèrent les bêtes La langue de ton cour complimentaire. Tes matins sont morts, génisses de brume ; Blanche avec au front la tache mauve ; Tes arbres au loin sont comme des fauves Oublié de l'or clair du jour qui fume. En tes ciels rosés de prairies trop vertes, Les neuves maisons ainsi que des joues, Ecarlates d'un grand baiser qui joue Dans tes deux yeux de fenêtre ouverts, Ont monté vers toi, l'émeraude étrange, Des ifs sinistrés dans les chemins bleus Où va sourdement arme dans du fer Le jardinier avec des mains étranges. Solitairement en ton cour d'esthète Ce dimanche sonne ineffablement, Sois heureux et va sage, ivre du dément. Le vin des clochers t'a grisé la tête. |
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Max Elskamp (1862 - 1931) |
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Portrait de Max Elskamp | |||||||||
Biographie / chronologie1862 - Naissance à Anvers, rue Saint-Paul, de Max Elskamp. Ouvres / orientation bibliographiqueOuvres |
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