wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Max Elskamp



D'anciennement transposé - Poéme


Poéme / Poémes d'Max Elskamp





I



J'ai triste d'une ville en bois,

-
Tourne, foire de ma rancour,
Mes chevaux de bois de malheur -
J'ai triste d'une ville en bois,

J'ai mal à mes sabots de bois.

J'ai triste d'être le perdu

D'une ombre et nue et mal en place,

-
Mais dont mon cour trop sait la place -
J'ai triste d'être le perdu

Des places, et froid et tout nu.

J'ai triste de jours de patins

-
Sour
Anne ne voyez-vous rien ? -
Et de n'aimer en nulle femme ;

J'ai triste de jours de patins,
Et de n'aimer en nulle femme.

J'ai triste de mon cour en bois,
Et j'ai très-triste de mes pierres,
Et des maisons où, dans du froid,
Au dimanche des cours de bois,
Les lampes mangent la lumière.

Et j'ai triste d'une eau-de-vie
Qui fait rentrer tard les soldats.
Au dimanche ivre d'eau-de-vie,
Dans mes rues pleines de soldats,
J'ai triste de trop d'eau-de-vie.



II



Je n'ai plus de ville,
Elle est soûle
Et pleine de cours renégats,
Aux tavernes de
Golgotha,
J'en suis triste jusqu'à la mort ;
Je n'ai plus de ville,
Elle est soûle.

Mon
Dimanche est mort pour de bon ;
Dans les armoires de mes torts
Mes robes ont changé de ton,
Vides, les robes de ma mort
Sont mortes et pour tout de bon.

Et sont mortes les bien-aimées ;
Et ma seule religion,
Aux huiles d'extrême-onction,
Va mourir loin des bien-aimées ;
La mort meurt et les bien-aimées.

Et tout vit, pour que bien s'annule
La chair dans les robes qui brûlent,
Où les baisers même sont mal ;
Et tout vit, pour que bien s'annule
La chair dans les robes qui brûlent.



IV



Maçons de ma communion
En ouvre pour la ville-extase,
Faites rire la blanche grâce
Des églises et des maisons,
Maçons de ma communion.

Maçons des mains, maçons des pieds,
Levez dans mes loins terrains vagues
La ville en rond comme une bague,
Et d'enfants pleine, et de pitié,
Maçons des mains, maçons des pieds.

Maçons de joie sur les échelles,
Maçons tout-droit dans du beau ciel,
Couvrez-les, mes maisons nouvelles,
De chaume blond ainsi qu'un miel,
Maçons de joie sur les échelles.

Maçons très doux, prenez la neige
Pour mortier, et n'oubliez point
Les bonnes madones aux coins
Des ruelles où sont les miens ;
Maçons très doux, prenez la neige.

Maçons, du revers des truelles,
Ecrasez et juifs, et serpents ;
Maçons, en beaux tabliers blancs,
Bâtissez au chant des truelles
La ville de mes trois arpents.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Max Elskamp
(1862 - 1931)
 
  Max Elskamp - Portrait  
 
Portrait de Max Elskamp

Biographie / chronologie

1862
- Naissance à Anvers, rue Saint-Paul, de Max Elskamp.

Ouvres / orientation bibliographique

Ouvres

mobile-img