Max Elskamp |
Or, en aujourd'hui et mes heures, Marie du temps quotidien Pour le travail et pour le pain Des vies qui rient, des vies qui pleurent, Je vous salue, Marie-aux-heures ; Et vous salue, Marie-au-peuple, Mon peuple bon de chrétienté, Et si patient d'équité Depuis des temps d'éternité, Et vous salue, Marie, mon peuple. Or les villes, Marie-aux-cloches, Mes villes d'hiver et d'été Et de tout près, et d'à côté, Mes villes de bois ou de roche Bien vous saluent, Marie-aux-cloches ; Et vous saluent, Marie-aux-îles, Que font les bons chez les mauvais, Les cours naïfs et les muets Aux heures longues de ces villes Qui vous saluent, Marie-aux-îles, Et puis aussi, Marie-du-temps, Ceux du présent, et les absents Aux joies du rire ou dans la peine ; Et puis aussi, Marie-du-temps, Moi dans la vie comme à la traîne. Et voici bien des carillons Dans ma ville pour cette chose : L'heure qui sonne haute et rose, Et voit la mer à l'horizon Où les hommes sont à l'ouvrage Et les campagnes occupées De quelques arbres attroupés Dans deux ou trois petits villages. Et voici, Marie l'admirable, Cette heure en pleurs trop par ma faute, - Et chez moi dans la chambre haute D'où l'on voit la mer ineffable - S'étourdir elle, et très enfant, Dans mes rêves d'enluminures A mettre le doigt où figure Mal et mien un blanc vaisseau lent ; Or voici tous les carillons De ma ville vers cette chose Proclamée dans l'air haut et rose On voit la mer à l'horizon. |
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Max Elskamp (1862 - 1931) |
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Portrait de Max Elskamp | |||||||||
Biographie / chronologie1862 - Naissance à Anvers, rue Saint-Paul, de Max Elskamp. Ouvres / orientation bibliographiqueOuvres |
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