Max Elskamp |
Lors, vive la rose Des vents, et vois-la, passager, La terre où parlent mensongers Les loins pays dont d'autres causent ; Lors, vive la rose. Lors, vive la rose Du vieux jardin de bonne foi, Où tu t'es fait, du cour aux doigts, La blessure au signe des croix A chercher l'aimée pour toi close ; Lors, vive la rose. Lors, vive la rose Du vitrail ourdi trop en soi, Où des bergers, aussi des rois, Qui furent nous en l'autrefois, Disent vraies les métempsycoses ; Lors, vive la rose. Lors, vive la rose Des Mais pour toujours hébergés Dans le calice encouragé Des messes où, prêtre étranger, Christ a bien défendu sa cause ; Lors, vive la rose. V Mais geai qui paon se rêve aux plumes, Haut, ces tours sont-ce mes juchoirs ? D'îles de Pâques aux fleurs noires Il me souvient en loins posthumes : Je suis un pauvre oiseau des îles. Or, d'avoir trop monté les hunes Et d'outre-ciel m'être vêtu, J'ai pris le mal des ingénus Comme une fièvre au clair de lune, Je suis un pauvre oiseau des îles. Et moins de joies me font des signes, Et plus de jours me sont des cages, Or, j'ai le cour gros de nuages ; Dans un pays de trop de cygnes, Je suis un pauvre oiseau des îles ; Car trop loin mes îles sont mortes, Et du mal vert qu'ont les turquoises, J'ai serti mes bagues d'angoisse ; Ma famille n'a plus de portes : Je suis un pauvre oiseau des îles. VII Et c'est là, Madame la Vierge, Où vos horizons m'ont fait mal ; Et vos tours sont ainsi qu'un pal Entré dans ma pauvre âme vierge ; Et c'est ma chair en sa détresse Qui déserte vos tours d'ivoire, Après les hauts et bas d'espoir, C'est mon âme ainsi qui s'abaisse. Car tout ciel s'est fait ma tristesse, D'alors qu'en bas j'ai vu les miens Me chercher dans leurs droits chemins Avec le signe des caresses, Comme l'enfant des livres saints Prodigue aux mauvaises kermesses, Et, haut, il fait de mes faiblesses Vain, depuis l'appel de leurs mains. Or, voici, Madame la Vierge, Mon pardon en vous imploré, J'ai descendu les beaux degrés De vos tours, Madame la Vierge. Mais en âge comme en sagesse, Je suis resté le bon pasteur : Aux points cardinaux de mon cour, Très doucement vos villes paissent. |
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Max Elskamp (1862 - 1931) |
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Portrait de Max Elskamp | |||||||||
Biographie / chronologie1862 - Naissance à Anvers, rue Saint-Paul, de Max Elskamp. Ouvres / orientation bibliographiqueOuvres |
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