Mellin de Saint-Gelais |
Par l'ample mer, loin des ports et arènes S'en vont nageant les lascives sirènes En déployant leurs chevelures blondes, Et de leurs voix plaisantes et sereines Les plus hauts mâts et plus basses carènes Font arrêter aux plus mobiles ondes Et souvent perdre en tempêtes profondes ; Ainsi la vie à nous si délectable, Comme sirène affectée et muable, En ses douceurs nous enveloppe et plonge Tant que la mort rompe aviron et câble Et puis de nous ne reste qu'une fable Un moins que vent, ombre, fumée et songe. |
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Mellin de Saint-Gelais (1491 - 1558) |
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Portrait de Mellin de Saint-Gelais | |||||||||