Michel Deguy |
(je t'écrirai donc par poèmes plus que par lettres puisque le poème entretient, comme un destin qui s'émancipe, entre destinateur et destinataire, et de lui on accepte qu'une vérité moins sûre qu'il faut interpréter ménage l'obscure vérité) Sans cesse ce qui est là écarte et repousse et ainsi suscite ce qui n'est pas là les neiges du Fuji les nus de la forêt les mineurs moribonds de Sibérie Bolivie Et ainsi la présence repoussante offre à chaque présent comme à Quincey la nuit le peuple de son contre-jour le déluge, le jugement, la divine comédie dans sa balance inégale Tout se rappelle ici métonymie foudroyante et sertit le présent en éclipse d'une auréole de foudre comme tes lèvres sphingeant le gouffre de ta voix c'est une affaire de paix d'apurement du compte une équation qui fait de ce moment la fin des temps chaque sujet nombreux ouvre secrètement au meilleur du monde et cela fait l'enfer et le feu paradis absorbe celui d'enfer Si quelque chose comme l'homme existait alors le christ, la foi et même son église seraient possibles et fondements |
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Michel Deguy (1930 - ?) |
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Portrait de Michel Deguy | |||||||||
Biographie / OuvresMichel Deguy, né en 1930 à Paris, est professeur à l'Université de Paris VIII. Président du Collège International de Pliiloso-phie de 1989 à 1992, il préside la Maison des écrivains (jusqu'à fin 1998) et le Centre International de poésie de Marseille. Il est rédacteur en chef de la revue Po&sie (Beliu), membre du comité de la revue Les Temps modernes. Après les prix Fénéon, Max Jacob et Ma |
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