Michel Deguy |
La table l'heure la prudence le mois la ruse Dune mesure qui n'est pas le mètre je mesure La partie donne sur le Tout qui donne la partie Qu'est-ce qui s'applique à toi À quoi t'appliques-tu ? Je te nomme rencontre d'une fleur et d'un pleur Sur la table des os je te mesure Mais qui est l'arrogant qui te mesure à toute chose Qui t'appelle diminutif où l'infini se chiffre Le balancier oscille légèrement la vie tient à un fil Au fléau qui partage l'avancée sur le fil Le petit fouet de rythme rend justice en pesant Rien dans chaque plateau de ses extrémités (Irait-il lui-même au-devant du jour si le soleil ne s'avançait bouclé en arrière au zodiaque et ployant le balancier d'un horizon outre horizons pour ici où le corps fraye, les pieds posant le bas, et sens dessus la tête à vol d'oiseau d'Hélios, et le corps des deltoïdes ailés à balance de cèdres frayant un trièdre pathétique où la pitié avance et la terreur recule ? Par ce bras la pensée contrepèse un éclat, contrepèse un levier de rayons et de vide. Et je - différence infiniment serrée entre cet équilibre et moi - perte d'incarnation où l'infini s'écarte - pour en répondre ! ? répondre de ce neutre, de cet en, tous les jours qui s'appellent jour !) Ajoutant rien à droite et à gauche il s'effile Perd une dimension pas à pas inventant le compte Le risque proportionne l'avancée rigoureuse Anadyomène de l'air il s'efface en prouesse en Victoire Ton comparant te célèbre, te démultiplie Tu es parée, avec - comparée. Contre quoi T'échangcais-tu, est-ce à moi de fixer ton troc Et la métamorphose je cherche à mesurer toute chose avec toi L'amour et la rivalité s'élancent Epithalame Et ode Le combat amoureux est la disposition Homme provient de Tout cherchant une mesure Et Polémos de Tout qui cherche un père |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Michel Deguy (1930 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Michel Deguy | |||||||||
Biographie / OuvresMichel Deguy, né en 1930 à Paris, est professeur à l'Université de Paris VIII. Président du Collège International de Pliiloso-phie de 1989 à 1992, il préside la Maison des écrivains (jusqu'à fin 1998) et le Centre International de poésie de Marseille. Il est rédacteur en chef de la revue Po&sie (Beliu), membre du comité de la revue Les Temps modernes. Après les prix Fénéon, Max Jacob et Ma |
|||||||||