Michel Paul Guy de Chabanon |
Naissance: Saint-Domingue en 1730 Décès: Paris le 10 juin 1792 Michel Paul Guy de Chabanon, est un théoricien de la musique et un homme de lettres français. Poète, auteur iragique et musicien, il traduisit Pindare, Thcocrite et donna d intéressants essais critiques : Observations sur la musique et principalement sur la métaphysique de l'art (7 79), De la musique considérée en elle-même et dans ses rapports avec la parole, les langues, la poésie et le théâtre ( 178 5) Bibl. Belinda Cannone, Philosophies de la musique (1752-1780), Aux amateurs de livres, 1990. Chabanon fit son éducation en France, où il avait une partie de sa famille. Il en fut détourné pendant quelques années la carrière des lettres auxquelles de bonnes études chez les Jésuites semblaient le destiner, par un talent précoce pour la musique, auquel il dut ses premiers succès dans le monde et l'amitié du chevalier de Saint-George, le célèbre violoniste, dont il devint l'émule après avoir été l'élève. Nature inquiète et ardente, Chabanon passa dès sa jeunesse d'un mysticisme exalté à l'incrédulité philosophique de son temps et, quelques années plus tard, un goût très vif pour l'érudition remplaça sa passion pour les arts. Oubliant alors ses premiers débuts et les attraits d'un monde où il était recherché, il s'enferma dans une retraite absolue et devint, en 1760 bon helléniste et membre de l'Académie des inscriptions, à trente ans. Pour l'amour du grec, la docte compagnie avait reçu à bras ouverts le jeune érudit qui se présentait à elle avec le bagage assez léger d'un discours sur Homère et d'une traduction de Pindare, ce qui fit dire à un plaisant que le chemin de l'Académie était pavé de bonnes intentions. Ses traductions sont jugées au XIXe siècle comme « peu fidèles, mais ne manquant pas d'élégance et de facilité ». Ouvres Musicologie Observations sur la musique, et principalement sur la métaphysique de l'art, Paris, 1779 Sur l'introduction des accords dans la musique des anciens, 1785 De la Musique considérée en elle-même et dans ses rapports avec la parole, les langues, la poésie et le théâtre, 1785 Lettre de M. de Chabanon sur les propriétés musicales de la langue, s. d. Théâtre et poésie Éponine, 1762 Eudoxie, tragédie en vers et en cinq actes, 1769 Sabinus, tragédie lyrique en quatre actes représentée devant Sa Majesté à Versailles le 4 décembre 1773, et pour la première fois par l'Académie royale de musique le mardi 22 février 1774 Vers sur Voltaire, 1778 Ouvres de théâtre et autres poésies, 1788 Priam au camp d'Achille tragédie en un acte, s. d. Traductions Les Odes pythiques de Pindare, avec des remarques, 1772 Idylles de Théocrite, traduites en prose, avec quelques imitations en vers de cet auteur, précédées d'un essai sur les poëtes bucoliques , 1777 Mémoire sur les "Problèmes" d'Aristote concernant la musique, traduits et commentés, s. d. Varia Éloge de M. Rameau, 1764 Sur le sort de la poésie en ce siècle philosophe, 1764 Vie du Dante, avec une notice détaillée de ses ouvrages, 1773 Éloge historique de Louis-Joseph-Stanislas Leféron, premier commandant de la garde nationale de Compiègne, 1791 Tableau de quelques circonstances de ma vie. Précis de ma liaison avec mon frère Maugris, ouvrages posthumes de Chabanon, publés par Saint-Ange, 1795 Auteur d'un opéra (Sémélé) et de plusieurs pièces instrumentales dont une seule nous est parvenue, cet ami de Voltaire et de Rameau doit l'essentiel de sa notoriété à son activité d'homme de lettres. Il fut d'ailleurs élu à l'Académie des inscriptions et belles lettres en 1759, et à l'Académie française en 1780. Il a laissé deux tragédies, des traductions en prose de Pindare et Théocrite et d'intéressants travaux musicologiques qui commencent avec un Éloge de M. Rameau (1764) et s'achèvent sur De la musique considérée en elle-même et dans ses rapports avec la parole, les langues, la poésie et le théâtre (1785). |
Michel Paul Guy de Chabanon (1730 - 1792) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Michel Paul Guy de Chabanon | |||||||||