Mohammed Bennis |
Une main bouge pulsation sur la peau des mots Du bas du verre Jour que ne voile pas la nuit Nuit qui fond dans l'eau du jour Jour et nuit jaillissant d'un même feu Silence épais, me voici assis devant la fenêtre de l'incertitude, comme si je regardais la nébuleuse en riant Je laisse le vent transpercer mes doigts Dans ce lieu indéterminé j'entends le crissement Peut-être est-ce la mort Lumière se reflétant dans le fond du verre Peut-être as-tu appelé dans le soir du fleuve ne sachant pas comment de ses hauteurs tombe le verre Les gens du vin dans leur verger derrière les bigaradiers assis Les effluves des fleurs mettent leur présent sur la voie de mille métaphores Ils ne font pas attention à moi mais je jouis calmement de ce qui se forme dans une région non gardée Les arpèges du luth arrachent le temps à ses ruines Ta liberté est de te réjouir maintenant C'est ainsi que les mots se sont cachés dans une paume bleue L air accroît les souvenirs les laisse rouler légers sur le versant du vide Forêt d'air ce verre |
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Mohammed Bennis (1948 - ?) |
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Portrait de Mohammed Bennis | |||||||||