Mourad Kadiri |
Je lâche un pieu, en empoigne un autre Un pieu devant, un pieu derrière Où que je porte le regard, un pieu sous moi, sur moi. à mon côté Dans ma tête, un pieu dans mon cour, un autre Un pieu s'est fait tout petit Il a réussi à percer une de mes artères et s'y enfouir De là, il s'est mis à me menacer Gare ! ne brise pas tes entraves Si tu le fais tu n'en seras que plus désemparé tu te lasseras et finiras par te perdre Gare ! ne bouge pas ne respire pas Je me suis dit : Ce pieu, il faut que je l'arrache avec mes dents Buvons d'abord une bonne gorgée Ce que le pieu croit savoir seul je le sais moi aussi Mais j'ai fini par découvrir que le pieu et moi étions frères Comme clé et serrure il se frotte à moi ej je me frotte à lui Il me prépare des beignets et je les lui rends enduits de miel J'en mourrais s'il venait à me manquer |
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Mourad Kadiri (1965 - ?) |
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Portrait de Mourad Kadiri | |||||||||