Othon de Grandson |
Amour, sachez que pas ne veux ce dire Pour moi jeter hors des amoureux lacs *, Car j'ai porté si longtemps mon martyre Que mon vivant ne le guerpirai * pas. Il me suffisait d'avoir tant de soûlas * Que veoir puisse la belle gracieuse. Combien qu'elle est envers moi dangereuse, De lui servir ne serai jamais las. Certes Amour, quand bien à droit remire * Les hauts états, les moyens et les bas, Vous m'avez fait de tous les biens élire, A mon avis, le meilleur en tous cas. Or aime, cour, si fort que pourras, Car ja n'auras peine si douloureuse Pour ma dame qui ne me soit joyeuse. De lui servir ne serai jamais las. Cour, il te doit assez plus que suffire D'avoir choisi si bien que choisi as ; Ne dois quérir plus royaume ni empire, Car si bonne jamais ne trouveras, Ni si belle par mes yeux ne verras. C'est jeunesse sachant * et savoureuse. Ja soit-elle de m'amour dédaigneuse, De lui servir ne serai jamais las. |
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Othon de Grandson (1340 - 1372) |
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Portrait de Othon de Grandson | |||||||||
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