Paul Claudel |
Naissance: 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère Décès: 23 février 1955 à Paris Paul Claudel est un dramaturge, poète, essayiste et diplomate français Paul Claudel épouse le 15 mars 1906 à Lyon Reine Sainte-Marie-Perrin, fille de Louis Sainte-Marie-Perrin, architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière. Ils embarquent trois jours plus tard pour la Chine, où Claudel est consul à Tientsin. Ils auront cinq enfants : Marie, née à Tientsin en 1907, Pierre, né à Tientsin en 1908, Reine, née à Prague en 1910, Henri, né à Francfort en 1912, et Renée, née à Paris en 1917. Paul Claudel est le fils de Louis-Prosper Claudel, un haut-fonctionnaire de province né à la Bresse dans les Vosges, et de Louise Athénaïse Cerveaux. Il est frère cadet de Louise Claudel et de la sculptrice Camille Claudel, grandit à Villeneuve-sur-Fère. De 1882 à 1886, il vit à Paris avec sa mère et ses sours au 135bis, boulevard du Montparnasse, puis de 1886 à 1892 au 31, boulevard de Port-Royal1. Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand où il obtient son baccalauréat de philosophie en 1885 et s'inscrit à l'École libre des sciences politiques pour y préparer une licence de droit. Paul Claudel, selon ses dires, baignait, comme tous les jeunes gens de son âge, dans « le bagne matérialiste du scientisme de l'époque ». Il se convertit au catholicisme, religion de son enfance, en assistant en curieux aux vêpres à Notre-Dame de Paris le 25 décembre 1886, jour de Noël. « J'étais debout, près du deuxième pilier, à droite, du côté de la sacristie. Les enfants de la maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. En un instant mon cour fut touché et je crus ». Paul Claudel possède une 'faim spirituelle' que le matérialisme et le scientisme de son époque ne parviennent pas à satisfaire. En 1886, il ressent à Notre-Dame de Paris une émotion vive qu'il identifie à une foi naissante. Le second choc de son existence est la lecture de l'oeuvre de Rimbaud. Foi et poésie, Claudel n'a de cesse de souligner le lien qui les unit de façon intrinsèque : il élabore pour cela une rhétorique originale, le 'verset claudélien'. Ses pièces 'Le Partage de midi' et surtout 'Le Soulier de satin' illustrent parfaitement ses thèmes de prédilection : le péché et la rédemption. Claudel rédige aussi plusieurs commentaires de la Bible, portant sur le livre sacré un regard de poète plutôt que de théologien. Parallèlement à ses activités d'écrivain, Paul Claudel devait mener pendant près de quarante ans une carrière de diplomate. Reçu en 1890 au petit concours des Affaires étrangères, il fut nommé en 1893 consul suppléant à New York, puis gérant du consulat de Boston en 1894. De la Chine (1895-1909) à Copenhague (1920), en passant par Prague, Francfort, Hambourg (où il se trouvait au moment de la déclaration de guerre) et Rio de Janeiro, ses fonctions le conduisirent à parcourir le monde. C'est au titre d'ambassadeur de France qu'il séjourna à Tokyo (1922-1928), Washington (1928-1933), et enfin à Bruxelles, où il devait achever sa carrière en 1936. Son ouvre est empreinte d'un lyrisme puissant où s'exprime son christianisme. C'est à la Bible qu'il emprunte sa matière préférée : le verset dont il use autant dans sa poésie (Cinq grandes Odes), ses traités philosophico-poétiques (Connaissance de l'Est, Art poétique) que dans son théâtre (Partage du Midi). Ouvres de maturité, la trilogie dramatique : L'Otage - Le Pain dur - Le Père humilié, puis L'Annonce faite à Marie, et enfin Le Soulier de satin, son ouvre capitale, devaient lui apporter une gloire méritée. Le Soulier de satin, pièce épique et lyrique à la fois, où convergent tous les thèmes claudéliens, et d'une longueur inhabituelle pour la scène, fut représentée à la Comédie française pendant l'Occupation. Mais nul n'en tint rigueur à Claudel, pas plus que de son Ode au maréchal Pétain, car là aussi sa conversion fut rapide. Ses ouvres Poésie: 1900, puis 1907 (2e éd.): Connaissance de l'Est 1905 : Poèmes de la Sexagésime 1907 : Processionnal pour saluer le siècle nouveau 1911 : Cinq grandes Odes 1911 : Chemin de Croix 1911-1912 : La Cantate à trois voix20 1915 : Corona benignitatis anni dei 1919 : La Messe là-bas 1922 : Poèmes de guerre (1914-1916) 1925 : Feuilles de saints 1942 : Cent phrases pour éventails 1945 : Visages radieux 1945 : Dodoitzu, illustrations de Rihakou Harada. 1949 : Accompagnements Théâtre: 1887 : L'Endormie (première version) 1888 : Fragment d'un drame 1890 : Tête d'or (première version) 1892 : La Jeune Fille Violaine (première version) 1893 : La Ville (première version) 1894 : Tête d'or (deuxième version) ; L'Échange (première version) 1899 : La Jeune Fille Violaine (deuxième version) 1901 : La Ville (deuxième version) 1901 : Le Repos du septième jour 1906 : Partage de midi, drame (première version) 1911 : L'Otage, drame en trois actes 1912 : L'Annonce faite à Marie (première version) 1913 : Protée, drame satirique en deux actes (première version) 1917 : L'Ours et la Lune 1918 : Le Pain dur, drame en trois actes 1919 : Les Choéphores d'Eschyle 1920 : Le Père humilié, drame en quatre actes 1920 : Les Euménides d'Eschyle 1926 : Protée, drame satirique en deux actes (deuxième version) 1927 : Sous le Rempart d'Athènes 1929 : Le Soulier de satin ou Le pire n'est pas toujours sûr, action espagnole en quatre journées (créé partiellement en 1943 par Jean-Louis Barrault, en version intégrale au théâtre d'Orsay en 1980; la version intégrale a été reprise en 1987 par Antoine Vitez19) 1933 : Le Livre de Christophe Colomb, drame lyrique en deux parties 1939 : Jeanne d'Arc au bûcher 1939 : La Sagesse ou la Parabole du destin 1942 : L'Histoire de Tobie et de Sara, moralité en trois actes 1947 : L'Endormie (deuxième version) 1948 : L'Annonce faite à Marie (deuxième version) 1949 : Protée, drame satirique en deux actes (deuxième version) 1954 : L'Échange (deuxième version) |
Paul Claudel (1868 - 1955) |
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Portrait de Paul Claudel | |||||||||