Réflexions morales - Poéme

I

On ne se choisit point celui dont on doit naître,
Tout le monde n'a pas de l'esprit et du bien,
Mais chacun a le pouvoir d'être.
Dans son état homme de bien.



II



Otez la vanité du monde,
Les hommes deviendront égaux.
En sa place mettez la charité féconde,
Elle unira nos cours et finira nos maux.



III



Un gentilhomme enflé de son illustre nom,

Ni magistrat, ni militaire.
Sans étude, sans mours, oisif dans sa maison.
Vaut moins que son valet qui fait ce qu'il doit faire.



IV



Cessez, fantômes vains, de vous approprier
Une distinction à vos ancêtres due.
La vertu, dit l'honneur, seule est noble à ma vue.
Et le seul vice est roturier.