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Paul Eluard



Facile est bien - Poéme


Poéme / Poémes d'Paul Eluard





Facile est beau sous tes paupières
Comme l'assemblée du plaisir
Danse et la suite

J'ai dit la fièvre

Le meilleur argument du feu
Que tu sois pâle et lumineuse

Mille attitudes profitables

Mille étreintes défaites

Répétées vont s'efïaçant

Tu t'obscurcis tu te dévoiles

Un masque tu l'apprivoises

Il te ressemble vivement

Et tu n'en parais que mieux nue

Nue dans l'ombre et nue éblouie
Comme un ciel frissonnant d'éclairs
Tu te livres à toi-même
Pour te livrer aux autres.



Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille

Je te soutiens de toutes mes forces

Je grave sur un roc l'étoile de tes forces

Sillons profonds où la bonté de ton corps germera

Je me répète ta voix cachée ta voix publique

Je ris encore de l'orgueilleuse

Que tu traites comme une mendiante

Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes

Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec

la tienne avec la nuit
Je m'émerveille de l'inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi semblable à tout ce

que j'aime
Qui est toujours nouveau.

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Paul Eluard
(1895 - 1952)
 
  Paul Eluard - Portrait  
 
Portrait de Paul Eluard

Biographie / Ouvres

Eugène Grindel, dit Paul Eluard est né en 1895 à Saint-Denis. En décembre 1912, il doit interrompre ses études , et se rend en Suisse, pour soigner une tuberculose. Il y fait la connaissance d'une jeune fille russe, Helena Dmitrievna Diakonava, dont il tombe amoureux. Il la surnomme Gala et l'épouse en 1916.

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