![]() |
Paul Eluard |
![]() |
I Je me suis pris à caresser La mer qui hume les orages II Ma bouche au ras des flots buveuse de paroles Prenant l'or au soleil sur un chemin d'or chaud Comme foule pressée entraînée exaltée Les vagues les étés dans cet arbre ajouré Dans cet arbre accessible aux couleurs et aux hommes Leur azur leur ciel pur le mélange des eaux Leur dentelle et la flamme du matin désert Deux vallées trois sommets s'unissent font la chaîne L'océan qui me mène a le destin du ciel Et la vague initiale amenuise un nuage. III Miroir ouvert sur ces oiseaux uniques Qui tremblent d'aise à chaque goutte d'eau. IV L'herbe grande d'océan Sur les sables assoupis La fleur de fille marine Les astres vierges en fête Midi blanc dans les fonds noirs Et dans le filet l'hiver L'injure jetée au vent À la vague du tombeau. Tout au plus un navire Tout au plus un navire à demi englouti Comme un poignard dans sa blessure Connaît encore l'ombre Tout au plus un radeau La mort simple Et la mer est plus vide qu'un ivrogne pauvre. VI Dernière vague ivresse de vieillard Les solubles coteaux et la lune risible N'ont trouvé dans mon cour qu'un espace restreint Et la mer dans le ciel n'est qu'une goutte d'eau. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Eluard (1895 - 1952) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Eluard | |||||||||
Biographie / OuvresEugène Grindel, dit Paul Eluard est né en 1895 à Saint-Denis. En décembre 1912, il doit interrompre ses études , et se rend en Suisse, pour soigner une tuberculose. Il y fait la connaissance d'une jeune fille russe, Helena Dmitrievna Diakonava, dont il tombe amoureux. Il la surnomme Gala et l'épouse en 1916. |
|||||||||
![]() |