Paul Eluard |
Lorsque le pélican Les murs de la maison se ressemblent Une voix enfantine répond Oui comme un grain de blé et les bottes de sept lieues Sur l'un des murs il y a les portraits de famille Un singe à l'infini Sur l'autre il y a la porte ce tableau changeant Où je pénètre moi La première Puis on devise sous la lampe D'un mal étrange Qui fait les fous et les génies L'enfant a des lumières Des poudres mystérieuses qu'elle rapporte de loin Et que l'on goûte les yeux fermés Pauvre petit ange disait la mère De ce ton des mères moins belles que leur fille Et jalouses Violette rêvait de bains de lait De belles robes de pain frais De belles robes de sang pur Un jour il n'y aura plus de pères Dans les jardins de la jeunesse Il y aura des inconnus Tous les inconnus Les hommes pour lesquels on est toujours toute neuve Et la première Les hommes pour lesquels on échappe à soi-même Les hommes pour lesquels on n'est la fille de personne Violette a rêvé de défaire A défait L'affreux noud de serpents des liens du sang. |
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Paul Eluard (1895 - 1952) |
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Portrait de Paul Eluard | |||||||||
Biographie / OuvresEugène Grindel, dit Paul Eluard est né en 1895 à Saint-Denis. En décembre 1912, il doit interrompre ses études , et se rend en Suisse, pour soigner une tuberculose. Il y fait la connaissance d'une jeune fille russe, Helena Dmitrievna Diakonava, dont il tombe amoureux. Il la surnomme Gala et l'épouse en 1916. |
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