Paul Eluard |
La vertu ce cornet des fortunes Auditivement les vocations l'estime l'ambition Rase les têtes confrontées Plutôt s'armer Contre le sycomore feuilleté et le couteau. Dans son armure insensibilisée Dans son armure qui ne résonne sans fausse honte Qu'à partir du dernier baiser Le pirate celui qui n'a pas de plume au bonnet Celui qui provoque l'aboiement des corbeaux Le pirate l'ennui l'ennemi des attentes sous la pluie Le réveille-matin à maintien de religieuse A contenance d'huile Le réveille-matin qui fait des copeaux du dormeur Et ne lui laisse que le temps de ne pas s'habiller. Des semaines et des mois et des années de semailles Par des chemins qu'on ne touche même pas de la canne Une cervelle sabotée par les germes de mauvaise volonté On ne pleure pas et si l'on ne pleure pas c'est que le feu Gâche le plâtre qui maintient Je regard dans ses rives Dessèche tout passe par la porte animale s'affole. Au delà du feu il n'y a pas la cendre Au delà de la cendre il y a Je feu. Des éventaires écornés d'athlète mugissent sous la pluie Ils réclament aux coquettes des rires tous les pavés du rire Et des gourmettes de courtoisie pour enchaîner le poncif La poussière fouille plus avant dans les poches Mais elle n'arrivera qu'après la troue Pour célébrer cette vertu qui n'est pas de moi. Au deJà du feu il n'y a pas la cendre Au deJà de la cendre il y a le feu. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Eluard (1895 - 1952) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Eluard | |||||||||
Biographie / OuvresEugène Grindel, dit Paul Eluard est né en 1895 à Saint-Denis. En décembre 1912, il doit interrompre ses études , et se rend en Suisse, pour soigner une tuberculose. Il y fait la connaissance d'une jeune fille russe, Helena Dmitrievna Diakonava, dont il tombe amoureux. Il la surnomme Gala et l'épouse en 1916. |
|||||||||