Paul Louis Rossi |
Pour une fois encore Je me suis laissé dériver Dans le lacis des rues sombres La barque a de nouveau quitté le port Et j'ai oublié rames et boussole Mystérieuses Femmes ou statues Façades de pierres ou visages de plâtre Vous me prenez mes nuits Vous mêlez malgré moi votre sang et le mien Rien qui me hèle rien Dans la solitude où j'erre Aucune porte qui s'ouvre Et cet envol de mouchoirs ne peut me retenir Le courant est trop fort et le gouvernail est brisé Laissez résignez-vous Ne tendez pas la main au naufragé Je vais rouler comme un caillou jusqu'à la mer Et ne vous désolez pas sur son sort Il a son éternité de mémoire d'innocence et d'oubli Dans l'austérité amère de la nuit Les étoiles s'éteignent à force de regards C'est entre deux flots que se termine le voyage Les phares clignent des yeux sur la côte Je m'illumine soudain comme une algue de phosphore |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Paul Louis Rossi (1934 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Paul Louis Rossi | |||||||||
BibliographieRomans - Régine, Julliard, 1990 - La Montagne de Kaolin, Julliard, 1992. - La Palanchina, Julliard, 1993. - Le Fauteuil rouge, Julliard 1994 - Le Vieil homme et la nuit, Julliard, 1997. - Le Buisson de Datura, joca séria, 2006. - La Villa des Chimères, Flammarion, 2002. |
|||||||||