Paul Valéry |
Naissance: Sète (Hérault) le 30 octobre 1871 Décès: Paris le 20 juillet 1945 Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry est un écrivain, poète, philosophe et épistémologue français Né d'un père d'origine corse et d'une mère génoise, Paul Valéry entame ses études à Sète (alors orthographiée Cette) chez les dominicains, puis au collège de Sète et enfin au lycée de Montpellier. Il commence en 1889 des études de droit. Cette même année, il publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille. Sa poésie de cette époque s'inscrit dans la mouvance symboliste. La poésie est-elle exclue pour autant de sa vie ? Non, car justement, selon Valéry, tout poème n'ayant pas la précision exacte de la prose ne vaut rien. Tout au plus a-t-il vis-à-vis d'elle la même distance que Malherbe affirmant sérieusement qu'un bon poète n'est pas plus utile à l'État qu'un bon joueur de quilles. Quoi qu'il en soit, Paul Valéry indique à plusieurs reprises qu'il considère cette nuit passée à Gênes comme sa véritable origine, le début de sa vie mentale. En 1894, il s'installe à Paris, où il commence à travailler comme rédacteur au ministère de la Guerre, et où il se lie avec Paul Léautaud. Il reste distant de l'écriture poétique pour se consacrer à la connaissance de soi et du monde. Depuis 1900 jusqu'en 1922, secrétaire particulier d'Édouard Lebey, administrateur de l'agence Havas, il s'affaire chaque matin aux petites heures à la rédaction de ses Cahiers, journal intellectuel et psychologique dont l'essentiel n'est publié qu'après sa mort. En 1917, sous l'influence de Gide notamment, il revient à la poésie avec La Jeune Parque, publiée chez Gallimard. Il brise un 'long silence' avec ce poème de 500 vers auquel il a consacré quelque quatre années. Initialement, il devait écrire - à la demande de son éditeur Gallimard et de son ami André Gide - une préface poétique d'une trentaine de lignes pour accompagner une réédition de ses premiers poèmes. Mais il fut dépassé par le projet initial et écrivit alors ce que d'aucuns considèrent comme son chef d'ouvre: le monologue intérieur d'une jeune femme en proie à un combat entre le corps et l'esprit, écrit dans un formalisme digne de son maître Mallarmé. C'est ainsi que ces interrogations sur le savoir se nourrirent chez le poète de la fréquentation de l'univers scientifique : lecteur de Bergson, d'Einstein, de Louis de Broglie et Langevin, Paul Valéry devait devenir en 1935 membre de l'Académie des Sciences de Lisbonne. Après la Première Guerre mondiale, la célébrité devait peu à peu élever Paul Valéry au rang de « poète d'État ». Il multiplia dans les années 1920 et 1930 les conférences, voyages officiels et communications de toute sorte, tandis que pleuvaient sur lui les honneurs ; en 1924, il remplaçait Anatole France à la présidence du Pen Club français, et devait encore lui succéder à l'Académie française où il fut élu le 19 novembre 1925, par 17 voix au quatrième tour. Paul Valéry avait d'abord posé sa candidature au fauteuil d'Haussonville, lequel devait être pourvu le même jour, mais s'était ravisé, au dernier moment, sur les conseils de Foch, pour disputer, avec plus de chances estimait-il, à Léon Bérard et Victor Bérard, le fauteuil d'Anatole France. Le discours que devait prononcer Paul Valéry lors de sa réception par Gabriel Hanotaux, le 23 juin 1927, est resté célèbre dans les annales de l'Académie. Valéry, en effet, réussit ce tour de force de faire l'éloge de son prédécesseur sans prononcer une seule fois son nom. On raconte qu'il n'avait pas pardonné à Anatole France d'avoir refusé à Mallarmé la publication de son « Après-midi d'un faune », en 1874, dans Le Parnasse contemporain. En 1932, Paul Valéry devint membre du conseil des musées nationaux ; en 1933, il fut nommé administrateur du centre universitaire méditerranéen à Nice ; en 1936, il fut désigné président de la commission de synthèse de la coopération culturelle pour l'exposition universelle ; en 1937, on lui attribua la chaire de poétique au Collège de France ; en 1939, enfin, il devenait président d'honneur de la SACEM. Ouvres Introduction à la méthode de Léonard de Vinci (1895) La Soirée avec monsieur Teste (1896) Essai d'une conquête méthodique (1897) La Jeune Parque (1917) La Crise de l'esprit (1919) Le Cimetière marin (1920) Album de vers anciens (1920) Charmes (1922) Eupalinos ou l'Architecte (1923) L'Âme et la danse (1923) Variété I (1924) Propos sur l'intelligence (1925) Monsieur Teste (1926) Variété II (1930) Regards sur le monde actuel (1931) Amphion (1931) Pièces sur l'art (1931) L'idée fixe ou Deux Hommes à la mer (1932) Discours en l'honneur de Goethe (1932) Sémiramis (1934) Notion générale de l'art (1935) en ligne Variété III (1936) Degas, danse, dessin (1938) Discours aux chirurgiens (1938) Variété IV (1938) Mauvaises pensées et autres (1942) Tel quel (1941, puis 1943) (Cahier B 1910; Moralités; Littérature et Choses tues) Dialogue de l'arbre (1943) Variété V (1944) |
Paul Valéry (1871 - 1945) |
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Portrait de Paul Valéry | |||||||||