Paul-Jean Toulet |
Dans le lit vaste et dévasté J'ouvre les yeux près d'elle; Je l'effleure: un songe infidèle L'embrasse à mon côté. Une lueur tranchante et mince Échancre mon plafond. Très loin, sur le pavé profond. J'entends un seau qui grince. Dans le silencieux automne D'un jour mol et soyeux, Je t'écoute en fermant les yeux, Voisine monotone. Ces gammes de tes doigts hardis, C'était déjà des gammes Quand n'étaient pas encor des dames Mes cousines, jadis; Et qu'aux toits noirs de la Rafette, Où grince un fer changeant, Les abeilles d'or et d'argent Mettaient l'aurore en fête. |
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Paul-Jean Toulet (1867 - 1920) |
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Portrait de Paul-Jean Toulet | |||||||||