Paul-Louis Courier |
Naissance: Paris le 4 janvier 1772 Décès: Véretz (Indre-et-Loire), le 10 avril 1825 Paul-Louis Courier ou plus exactement Paul-Louis Courier de Méré, était un pamphlétaire français Paul-Louis Courier, pamphlétaire, écrivain, né à Paris en 1772, meurt assassiné en 1825 (crime qui n'a jamais été expliqué). Ses pamphlets politiques contre la Restauration, souvent injustes ou exagérés (Le Pamphlet des pamphlets), pétillent d'esprit et de malice. Il y mêle harmonieusement la langue classique et le franc et énergique parler populaire. Né clandestinement et sous un nom d'emprunt le samedi 4 janvier 1772, rue du Mail, à Paris, Paul-Louis Courier est le fils de Jean-Paul Courier, un riche bourgeois, érudit et familier du droit, propriétaire du fief de Méré (Touraine), et Louise-Élisabeth de Montdeville. Ses parents se marient le 11 février 1777 puis obtiennent, le 2 décembre suivant, un acte de réformation de son acte de baptême pour le légitimer1,2. En 1764, Jean-Paul Courier avait été victime du duc d'Olonne, seigneur prodigue et ruiné de la famille des Montmorency-Luxembourg, dont il était le lieutenant des chasses, le créancier et l'amant de sa femme ; celui-ci avait tenté de la faire assassiner. Il s'installe en Touraine, d'abord dans la vallée de l'Indre (où Balzac situera Le Lys dans la vallée), puis à Cinq-Mars la Pile, près de Langeais. En 1784, le ménage Courier quitte la Touraine avec Paul-Louis pour Paris, afin que celui-ci y entreprenne des études propres à lui ouvrir la carrière des armes. Le 1er septembre 1792, Courier est admis sur concours en qualité d'élève sous-lieutenant à l'École de l'artillerie de Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne) ; le cours y est interrompu jusqu'en octobre, devant la proximité de l'armée prussienne, et les élèves sont employés à la garde des portes de la ville, où ont été placées quelques pièces de canon. Élève peu appliqué, peu habitué à la discipline de l'école, il en sort avec le grade de lieutenant le 1er juin de l'année suivante5. La défection des chefs militaires d'origine aristocratique aurait pu favoriser sa carrière. Après être allé embrasser ses parents, il rejoint sa compagnie, en garnison à Thionville. En août 1798, il est nommé au quartier général de Rennes comme chef de l'état-major de l'artillerie de l'aile gauche de l'armée d'Angleterre. Il visite la côte qui doit être fortifiée, et commence à apprendre la langue de Shakespeare. En novembre, il est nommé à l'armée d'Italie commandée par Championnet. Il arrive à Rome en janvier 1799. En février, il fait sommation aux habitants enfermés dans la citadelle de Civitavecchia de se rendre. La chance lui évitera d'être tué, contrairement à l'ordonnance qui l'accompagne. Ses écrits lui vaudront de nombreux procès, des amendes et une peine de prison. Quand on retrouve son corps sans vie, percé de plusieurs balles, dans son bois de Larçay, dans les environs de Véretz (une stèle commémorative marque le lieu du méfait), en Indre-et-Loire, le 10 avril 1825, son garde-chasse, Louis Frémont, est soupçonné du meurtre et mis en jugement, mais acquitté à l'unanimité le 3 septembre 1825. Courier est inhumé à Véretz le 12 avril. Pendant cinq ans, le mystère demeurant sur sa mort, celle-ci est attribuée à des motifs politiques. Ouvres Lettre à M. Renouard, libraire, 1810 Pétition aux deux chambres, 1816 ; Lettres au rédacteur du Censeur, 1819-1820 ; Lettre à Messieurs de l'Académie, 1819 ; Lettres particulières, 1820 ; Simple discours de Paul-Louis, vigneron de la Chavonnière, aux membres du Conseil de la commune de Véretz... pour l'acquisition de Chambord, 1821 ; Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821 ; Procès de Paul-Louis Courier, vigneron, 1821 ; Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser, 1822, consultable sur Google Books ; Lettres de France et d'Italie, 1822 ; Livret de Paul-Louis, vigneron, à Paris, 1823 ; Gazette du village, 1823 ; Pamphlet des pamphlets, 1824 ; |
Paul-Louis Courier (1772 - 1825) |
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Portrait de Paul-Louis Courier | |||||||||