Peire Raimon de Toulouse |
Certes j'ai appris d'Amour Comme il sait piquer du dard. Mais j'ignore encor comment Il sait guérir gentement. Je connais le médecin Qui seul me rendrait la vie, Mais si je n'ose, à quoi bon Lui dévoiler ma blessure ! Ma sottise me tuera Si je ne peux pas lui dire Et lui montrer mon chagrin. Nul ne peut me secourir. Sauf elle, courtoise, gaie, Que j'aime, que je chéris. Mais quoi, demander merci ? J'ai trop peur de lui déplaire ! Au loin quand je l'aperçois J'ai grand désir de pouvoir À genoux venir à elle. Et parvenu à ses pieds. Mains jointes lui rendre hommage Comme serf doit au seigneur. Puis implorer sa pitié Sans souci des malveillants. En vous seule, bonne Dame, Tout bonheur germe et fleurit. Je vous aime et vous désire. C'est de foi bonne et limpide Que je demande pitié. Je promets d'être discret Et plus fidèle (Dieu m'aide !) Que ne fut Landric à Aye. Mon cher Diamant, mon jongleur. Je t'en prie, cours à Toulouse Chanter le chant que voilà. |
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Peire Raimon de Toulouse (1180 - 1220) |
Portrait de Peire Raimon de Toulouse |