Peire Vidal |
Mon cour sonne clair et beau : Le temps est au renouveau Et le château de Fanjeaux M'est plus doux que paradis. Tout bonheur y est enclos. L'amour et l'honneur très haut, La parfaite courtoisie. Mon plus mortel ennemi Peut devenir mon ami Si des dames il me dit Louanges en mots plaisants. Et quand loin d'elles je suis, Allant par d'autres pays, Je me plains, tout languissant. Mon Cupidon de Laurac Joyeux me tient en ses lacs. Il m'a blessé vers Gaillac D'une flèche à la poitrine. J'aime ce tour de son sac. Aussi je vis à Saissac Chez son frère et ses cousines. Adieu donc à l'Albigeois, Vers Carcassonne je vois Des chevaliers bien courtois Et des dames que j'admire. À la Louve je me dois, Que Dieu m'aide avec la foi. Je garde au cour ses doux rires. Que Dieu garde Montréal Et le palais Impérial ! Je retourne vers Barrai, Car la gloire est mon amie. Mais je serai Provençal Car en ce pays loyal J'aurai bonne compagnie. |
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Peire Vidal (1150 - 1210) |
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Portrait de Peire Vidal | |||||||||