Peire Vidal |
En respirant je hume l'air Que je sens venir de Provence. Tout ce qui vient de là-bas me plaît Et quand j'en entends dire du bien, Je l'écoute en souriant, Et demande, pour un mot, cent, Tant me plaît le bien qu'on en peut dire. On ne connaît plus douce contrée Que celle qui va du Rhône à Vence, Qu'enclosent la mer et la Durance, Pas une où tant de pure joie s'éclaire. Aussi parmi ce noble peuple Ai-je laissé mon cour joyeux Près de celle qui rend le sourire aux malheureux. On ne peut regretter le jour Où on a d'elle souvenance, En elle la joie naît et commence N'importe qui, s'il la loue, Du bien qu'il en dit ne ment. La meilleure elle est, sans discussion, Et la plus noble qui se voie au monde. Si je sais dire ou faire rien qui vaille, A elle l'honneur, car science Elle m'a donnée, et connaissance. Je lui dois ma joie et mon chant, Et tout ce que je compose de bon Jusqu'à ce que je médite en mon cour, Me vient de son beau corps plaisant. |
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Peire Vidal (1150 - 1210) |
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Portrait de Peire Vidal | |||||||||