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Philibert Bugnyon



Biographie, ouvres de Philibert Bugnyon


Poésie / Poémes d'Philibert Bugnyon





Naissance: 1530
Décès: 1587

Ses ouvres comprennent :
Les commentaires sur les ordonnances faites à Moulins par le Roy Charles LX
(Lyon 1567)
Traité des Lois abrogées et inusitées en toutes les cours terres, juridictions et seigneuries du Royaume de France (Lyon 1578 7' éd.).

« La valeur et l'utilité de ces livres sont attestées par le soin que plusieurs jurisconsultes ont pris de les commenter. Les éditions se sont succédé pendant plus de deux cent ans...
« Dans les deux traités précités, on reconnaît l'ouvre consciencieuse d'un légiste instruit, d'un magistrat intègre, d'un érudit et d'un lettré nourri de fortes études classiques.
« Dans ses commentaires sur l'ordonnance de Moulins, il cite des passages d'Hésiode, d'Homère, de Platon, de Démosthène, de Socrate, d'Aristote, de Moïse, de Denis d'Halicarnasse, de Martial, etc. Dans cet ouvrage, de même que dans celui des Lois abrogées, /'/ s'élève contre les vices et les crimes qui souillent son siècle, il en demande le remède et la répression à la justice humaine, sanctionnée par celle de Dieu et à la liberté sous l'autorité inflexible et respectée des lois, et ces lois il les veut épurées par des mesures radicales, si je puis ainsi dire.
« Il aborde les graves questions de la vénalité des offices et de l'inamovibilité des juges, et les résout dans le sens le plus large et le plus libéral.
« Docteur en droit, avocat en la sénéchaussée de Lyon, et Parlement des Dombes, puis Conseiller du Roi et son avocat en l'élection de Lyon et pays de Lyonnais, Philibert Bugnyon fut toujours à la hauteur de ces honorables fonctions, au point de se concilier l'estime du chancelier Michel de l'Hospital, et du savant Barnabe Brisson. »
Que dit Goujet ?
« Voici un grave jurisconsulte, qui en la qualité de poète, n'a presque fait résonner que des sons amoureux.
« Né à Maçon il mourut vers 1590.
« Sa Gelasine était une Demoiselle de Mâcon, sour des Demoiselles de Chanein et de Peurs. Bugnyon qui à cause d'elle, avoit pris pour devise ces mots, Vouloir et Espérer, ne soupira que pour elle, ne désira qu'elle, et malgré les obstacles qui s'opposèrent à son amour, ne perdit jamais l'espérance d'obtenir ce qu'il souhaitait avec ardeur. Il ne dit pas si ses voux furent exaucés, si sa persévérance fut récompensée. »
« Bugnyon, qui aimait par préférence les sujets qui avaient trait à cette passion, avait, dès 1554, célébré en vers le mariage dans sa
"Nuptiale sestine à l'honneur de Pierre de Rosel, Conseiller au Présidial de Nismes, et de Demoiselle Françoise de Sazva, sa femme..." »

Les bizarreries de ses constructions syntaxiques font de Bugnyon un cas unique dans le sonnet seiziémiste. Elles ne lui ont valu que de forts, je crois, immérités sarcasmes.

ous venez de voir un Gentil­homme qui n'a composé que des poésies spiri­tuelles et morales [1], voici un grave Juris­consulte, qui en la même qualité de Poète, n'a presque fait résonner que des sons amoureux. Ce Juris­consulte est Philibert Bugnyon, né à Mâcon : il prenait les titres de Docteur ès Droits, d'Avocat en la Séné­chaussée, Siège présidial de Lyon, et Parlement de Dombes. Il fut depuis Conseiller du Roi, et son Avocat en l'élection de Lyon et pays Mâconnais. Il mourut vers 1590. Salmon Macrin avait chanté sa Gélonis ; Pontus de Tyard, sa Pasithée ; Ronsard, sa Cassandre ; Joachim Du Bellay, son Olive ; Muret, sa Marguerite ; Des Autels, sa Sainte ; Baïf, sa Méline ; Maurice Scève, sa Délie ; Bugnyon, à leur exemple, dont il s'auto­rise, et voulant, comme eux, monter sa lyre sur le ton amoureux, chanta sa Géla­sine,

Qui vaut autant en Français que Riante,
Allègre, amène, éveillée, plaisante,
Pour qui les Dieux laisseraient leur Olympe, etc.

Cette Gélasine était une Demoi­selle de Mâcon, sour des Demoi­selles de Chanein et de Feurs. Bugnyon qui à cause d'elle, avait pris pour devise ces mots, Vouloir et espérer, ne soupira que pour elle, ne désira qu'elle, et malgré les obstacles qui s'opposèrent à son amour, ne perdit jamais l'espé­rance d'obtenir ce qu'il souhaitait avec ardeur. Il ne dit pas si ses voux furent exaucés, si sa persé­vé­rance fut récom­pensée. Tout ce que l'on voit dans ses Éro­tasmes de Phidie et Géla­sine, c'est qu'il a exprimé en cent manières diffé­rentes sa passion pour celle qu'il recherchait, et qu'obligé de quitter Mâcon pour aller à Lyon, il fit à l'objet de ses amours les plus tendres adieux, et qu'il conserva toujours l'espoir de parvenir à la fin qu'il se proposait. Il y a lieu de croire que ce fut de Lyon qu'il envoya à sa Géla­sine le recueil de ses souhaits et de ses soupirs, puisque ce fut dans cette Ville qu'il le fit imprimer en 1557.

 

Philibert Bugnyon
(1530 - 1587)
Portrait de Philibert Bugnyon